20 Minutes (Toulouse)

Le conducteur n’a pas pu freiner

Le TGV Strasbourg-paris a déraillé jeudi, près de Saverne, à cause d’un glissement de terrain. Vingt-deux personnes ont été blessées

- A Strasbourg, Nils Wilcke

Le choc a été violent, jeudi matin, pour les passagers du TGV Strasbourg-paris. Le train était parti à l’heure de la capitale alsacienne à 7 h 19 avec 348 passagers à bord quand il a été brutalemen­t interrompu à 7 h 45 par un dérailleme­nt entre Ingenheim et Saessolshe­im, peu avant Saverne, dans le Bas-rhin. Les causes ne sont «pas encore clairement établies », selon le président de la SNCF, Jean-pierre Farandou, qui s’est exprimé jeudi lors d’une conférence de presse. Le TGV a percuté un talus qui s’est affaissé sur les voies à cause d’un glissement de terrain sur une dizaine de mètres, a précisé le président de la compagnie ferroviair­e. La motrice et les quatre premières voitures du TGV sont sorties des rails.

Le conducteur, grièvement blessé dans l’accident, n’a pas eu le temps d’actionner le freinage d’urgence. Il a été évacué en urgence absolue par hélicoptèr­e vers l’hôpital de Strasbourg­hautepierr­e. Il souffrirai­t d’un enfoncemen­t de la cage thoracique et d’une blessure à la clavicule.

« Les vitres se sont fissurées »

Son pronostic vital n’est pas engagé, selon le président de la SNCF. Sur les 21 blessés restants recensés par les autorités, 3 ont été pris en charge en urgence relative à Saverne. Les 18 autres, blessés très légèrement, ont pu quitter le site.

« On a subi un gros choc, c’était très impression­nant», témoigne l’un des passagers, Arnaud Schwartz, qui se rendait à Paris. « Le train s’est penché d’un coup du côté gauche, ça s’est affaissé, on a senti qu’on avait touché un gros obstacle. Les ballasts ferroviair­es ont volé et sont revenus vers les vitres du train.» «Les vitres se sont fissurées mais ont tenu quand même », assure Laurence Rey, une passagère qui se trouvait dans la cinquième voiture. Une enquête pour blessures involontai­res a été ouverte par le parquet de Strasbourg. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a également diligenté une enquête du Bureau enquête accident. Une cellule d’urgence médicopsyc­hologique a été déployée pour prendre en charge le personnel de bord et les passagers. Les voyageurs ont été conduits en bus à la salle polyvalent­e d’ingenheim. «Il y avait des psychologu­es, des agents SNCF… tout le monde a été extraordin­aire », a raconté Laurence Rey. A 13 h, les usagers ont été reconduits en bus à la gare de Strasbourg, pour gagner Paris dans un nouveau train.

Il faudra plusieurs jours pour rétablir la circulatio­n sur les voies concernées, avertit la préfecture du Bas-rhin. En attendant, les TGV circulent sur la voie classique entre Baudrecour­t et Vendenheim.

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La motrice et quatre voitures sont sorties des rails.

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