Penelope Fillon regrette son «défaut de caractère»
Le tribunal correctionnel de Paris s’est penché jeudi sur le poste que Penelope Fillon a occupé à La Revue des deux mondes à partir de mai 2012. Car l’activité de l’épouse de François Fillon dans le cadre de ce contrat est apparue mince aux yeux des magistrats instructeurs. Au point qu’elle est aujourd’hui jugée pour abus de biens sociaux. Quand Penelope Fillon signe ce contrat de conseillère littéraire grâce à l’entremise de son mari, elle n’a pas négocié sa rémunération fixée à 5000 € brut par mois. « C’était un salaire généreux, c’est vrai», glisse-t-elle. Pourtant, Penelope Fillon se trouve désoeuvrée. « J’aurais dû sans doute me manifester», justifie-t-elle. «Un défaut de caractère», qu’elle assure regretter depuis. Sur la durée de son contrat (jusqu’en décembre 2013), seules deux fiches de lecture seront publiées par Penelope Fillon. Le vice-procureur financier, Aurélien Létocart, s’étonne : «Et vous ne vous dites pas qu’il y a un problème?» «Si, reconnait-elle, (…) mais j’étais optimiste, je me disais que ça allait changer.» Un autre point a concentré les interrogations du tribunal : celui du cumul des emplois de Penelope Fillon. En juillet 2012, pourtant employée à temps plein pour le mensuel, elle est de nouveau embauchée comme assistante parlementaire par son mari. La présidente, Nathalie Gavarino, interroge : «Comment avez-vous envisagé le cumul des deux emplois?» La prévenue avance : «Je pouvais m’organiser comme je voulais (…) Je travaillais le matin, le soir.» Le procès doit reprendre lundi.