20 Minutes (Toulouse)

Vers une baisse des salaires nets

- Catherine Abou El Khair

Des annonces aussi redoutées qu’attendues. Mercredi, Emmanuel Macron a reçu les partenaire­s sociaux pour leur dévoiler les nouvelles règles d’indemnisat­ion du chômage partiel. Les organisati­ons syndicales et patronales craignaien­t une baisse du chômage partiel dès le 1er juillet. Finalement, c’est à partir du 1er octobre que le chômage partiel, que connaissen­t des millions de salariés, va descendre d’un cran. Jusqu’ici, les salariés concernés percevaien­t un minimum de 84 % de leur salaire net pour les heures chômées. A l’automne, le minimum à verser descendra à 72 % du salaire net à partir de 1,3 smic. Pour les rémunérati­ons plus élevées, l’assiette à laquelle s’appliquera ce taux sera plafonnée à 4,5 smics. Côté employeurs, l’etat prendra en charge 60 % de ces indemnités, contre 85 % comme cela était le cas depuis début juin, et 100 % de mars à mai. Cette prise en charge durera trois mois, sera renouvelab­le une fois, et à condition de maintenir les emplois. Pour échapper à ces conditions d’indemnisat­ion moins favorables, un autre dispositif va exister en parallèle, dès le 1er juillet. L’activité partielle de longue durée servira à traiter les entreprise­s durablemen­t fragilisée­s par la crise. Elle pourra durer jusqu’à deux ans. Dans ce cas, les conditions d’indemnisat­ion seront globalemen­t les mêmes qu’aujourd’hui. L’accès à ce dispositif se fera sous conditions. D’une part, l’aide publique n’ira pas au-delà d’une baisse du temps de travail de 40 %. D’autre part, pour avoir accès à cette indemnisat­ion, l’entreprise devra conclure un accord avec les syndicats.

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