Vers une baisse des salaires nets
Des annonces aussi redoutées qu’attendues. Mercredi, Emmanuel Macron a reçu les partenaires sociaux pour leur dévoiler les nouvelles règles d’indemnisation du chômage partiel. Les organisations syndicales et patronales craignaient une baisse du chômage partiel dès le 1er juillet. Finalement, c’est à partir du 1er octobre que le chômage partiel, que connaissent des millions de salariés, va descendre d’un cran. Jusqu’ici, les salariés concernés percevaient un minimum de 84 % de leur salaire net pour les heures chômées. A l’automne, le minimum à verser descendra à 72 % du salaire net à partir de 1,3 smic. Pour les rémunérations plus élevées, l’assiette à laquelle s’appliquera ce taux sera plafonnée à 4,5 smics. Côté employeurs, l’etat prendra en charge 60 % de ces indemnités, contre 85 % comme cela était le cas depuis début juin, et 100 % de mars à mai. Cette prise en charge durera trois mois, sera renouvelable une fois, et à condition de maintenir les emplois. Pour échapper à ces conditions d’indemnisation moins favorables, un autre dispositif va exister en parallèle, dès le 1er juillet. L’activité partielle de longue durée servira à traiter les entreprises durablement fragilisées par la crise. Elle pourra durer jusqu’à deux ans. Dans ce cas, les conditions d’indemnisation seront globalement les mêmes qu’aujourd’hui. L’accès à ce dispositif se fera sous conditions. D’une part, l’aide publique n’ira pas au-delà d’une baisse du temps de travail de 40 %. D’autre part, pour avoir accès à cette indemnisation, l’entreprise devra conclure un accord avec les syndicats.