Une bulle assiste les dentistes dans leurs opérations
Coronavirus Une entreprise toulousaine vend un écran contre le risque de contamination
La tête au-dessus de la bouche des patients, à respirer les fameuses microgouttelettes présentes dans l’air, les chirurgiens-dentistes sont en première ligne face au coronavirus. Comme pour le H1N1, il y a quelques années, ils ont soigné les cas urgents pendant le confinement, alors que leurs cabinets avaient fermé leurs portes pour tout autre soin. Depuis, ils ont rouvert, une situation à risque à la fois pour le patient et le praticien. Certains ont donc opté pour un masque Decathlon adapté pour filtrer l’air, d’autres pour des champs opératoires autour de la bouche.
Le retour du détartrage
Avec l’aide d’ingénieurs, une société toulousaine, cofondée par des dentistes, a mis au point une bulle. « Elle se branche à l’aspiration du fauteuil et pèse 1,1 kg, contre 3 kg dans la première version », souligne Johan Bouysse, directeur général d’occisphere. Vendue 420 €, elle est démontable, composée de biomatériaux. Tout est en double dans le kit, ce qui permet au dentiste de mettre un jeu dans un bac de désinfection pendant que l’autre est utilisé. Posée sur le patient, la bulle permet au dentiste de travailler sans respirer l’air de son patient. Et de refaire des actes encore déconseillés, comme le détartrage ou l’aéropolissage. « Nous avons créé une entreprise en quinze jours », raconte le responsable de la jeune structure. Le projet a reçu l’aval du Conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes du Tarn, où exerce l’un des cofondateurs. Pour l’instant, sept bulles ont été vendues, et plusieurs sont testées dans des cabinets.