Ce qui pourrait quand même changer à la mairie
Jean-luc Moudenc (LR), qui repasse l’écharpe de maire ce vendredi, annonce vouloir tirer des leçons des élections
Vous êtes mordu de politique, fan de tel ou tel élu, vous brûlez de connaître le casting des adjoints, un conseil : levez-vous tôt, ce vendredi, si vous voulez assister en direct à « l’installation » de Jean-luc Moudenc (LR), réélu maire de Toulouse dimanche avec 51,98 % des voix face à Antoine Maurice (Archipel). Seules 60 personnes seront admises dans le public, « par ordre d’arrivée ». Elles ne seront pas directement en présence des élus du nouveau conseil municipal mais dans une pièce à côté. Crise sanitaire oblige, les principaux intéressés – 53 élus pour la liste gagnante Aimer Toulouse et 16 pour Archipel – ne se réuniront d’ailleurs pas non plus dans la bien nommée « salle du conseil municipal » du Capitole. Ils auront droit à la fameuse, et beaucoup plus vaste, salle des Illustres.
Si, en théorie, les Toulousains ont choisi de ne rien changer, la distribution ne sera pas la même : sur 69 conseillers, 35 n’ont jamais siégé (23 côté Moudenc, 11 chez Archipel). Parmi eux, l’astronaute Philippe Perrin, d’un côté, ou encore Odile Maurin, égérie des « gilets jaunes », de l’autre.
« Ecologie pragmatique »
Sur le fond, Jean-luc Moudenc veut prendre acte du « rassemblement » qu’il a opéré dans les urnes en ralliant des suffrages de ce qu’il appelle « la gauche modérée ». « Je veux aussi tenir compte des électeurs qui n’ont pas voté pour moi, confie-t-il. Je suis prêt à reprendre une partie des propositions d’archipel qui sont compatibles avec une écologie pragmatique sur les mobilités douces, la qualité alimentaire ou encore la sobriété énergétique. » Pas sûr que cette « main tendue », précoce, soit accueillie avec le sourire par la nouvelle opposition. Antoine Maurice souhaite que les élus de sa liste fassent bloc dans un unique groupe politique. Mais deux élus, Pierre Lacaze pour le PCF et Vincent Gibert pour le PS, pourraient faire bande à part.