Téléo prendra finalement du service à l’été 2021
Le projet Téléo a pris au moins six mois de retard pour cause de coronavirus
Si vous fréquentez le quartier ou le CHU de Rangueil, les acrobates, de « vrais montagnards » qui « boulonnent » à 63 m de haut, n’ont pas pu vous échapper. Et encore moins leur perchoir : le tout premier pylône plutôt design de Téléo, le téléphérique urbain de Toulouse.
« Le chantier a été complètement arrêté pendant deux mois, et il ne reprend pas à un rythme normal, parce que les contraintes ne sont pas les mêmes et que certaines pièces, fabriquées notamment en Italie, ont du retard », concède Francis Grass, le président de Tisséo Ingénierie. Alors qu’il devait entrer en service fin 2020, Tisséo penche désormais pour un démarrage « à l’été 2021, sous réserve d’aléas sanitaires nouveaux ». Le pylône « P4 » est arrivé dans le Ville rose en gros morceaux. « Depuis le 22 juin, les tronçons, dont certains pèsent 45 t et mesurent jusqu’à 20 m de long, ont été acheminés de nuit par convoi exceptionnel », explique Rémi Torres, le conducteur de chantier de l’entreprise Poma.
Trois kilomètres en l’air
Celle-ci a été retenue par Tisséo parce que son système ne nécessite que cinq pylônes sur cette ligne de trois kilomètres, reliant le campus de Rangueil à l’oncopôle via le CHU. « Tous les pylônes seront installés d’ici octobre », assure Vincent Conan, le chef de projet. Parallèlement, la construction des stations avance. Et, dans l’usine de Poma, les quinze futures cabines sont en cours de fabrication. L’épisode 2, annoncé pour l’automne, promet d’être spectaculaire. Ce sera l’attaque des drones, chargés de tirer les câbles.