20 Minutes (Toulouse)

La fraîcheur des joueurs va compter face à la Suède

Un cassetête géant attend Didier Deschamps en vue de l’euro

- Aymeric Le Gall

Dans un contexte sanitaire compliqué, les Bleus attaquent une saison capitale en vue du prochain Euro, reporté d’un an. Et le programme qui les attend d’ici au mois de juin s’apparente à un parcours du combattant. Entre les joueurs absents pour cause de Covid19 (Pogba, Aouar), ceux qui sont en vacances (Mbappé, Kimpembe), ceux qui ont repris le championna­t (Camavinga, Ben Yedder…) et ceux qui sont en phase de préparatio­n, Didier Deschamps va devoir ménager les organismes ainsi que les susceptibi­lités des coachs dont les joueurs ont été appelés en sélection. Mais il doit aussi présenter une équipe compétitiv­e face à la Suède, samedi en Ligue des nations.

Didier Deschamps

« Les joueurs n’ont pas tous le même état de fraîcheur physique, prévient Robert Pirès, qui sera aux commentair­es du match sur M6. Ça va être un vrai casse-tête pour DD. Déjà, je trouve qu’il nous a sorti une belle liste avec de belles surprises. » A ce titre, la première convocatio­n de Camavinga et d’upamecano tout comme le retour de Rabiot (lire par ailleurs) ont permis de faire oublier les bisbilles entre Deschamps et la LFP au sujet de la programmat­ion de LENS-PSG, deux jours après France-croatie, mardi.

Une incongruit­é qui a rendu fou le sélectionn­eur : « C’est une décision que j’ai trouvée plus que surprenant­e : gênante. Mbappé sur le terrain contre la Croatie ? On verra. Je ne suis contraint à rien. » Le cas du n° 10 est révélateur : après avoir repris l’entraîneme­nt début juillet, enchaîné avec le Final 8, il n’a eu qu’une semaine de vacances avant de reprendre la saison.

Pour le staff, la priorité va être de gérer au mieux les organismes. « L’idée, ça peut être du travail en groupe selon les niveaux de forme ou bien du travail complément­aire après l’entraîneme­nt collectif, avance Emmanuel Vallance, préparateu­r physique de Valencienn­es. On est plus dans l’individual­isation du travail. » Dans l’idéal, il faudrait que les clubs et les sélections acceptent de travailler de concert pour faciliter la communicat­ion concernant les états de forme de chacun. « Mais les échanges sont souvent limités », admet Xavier Frezza, préparateu­r physique travaillan­t individuel­lement avec une vingtaine de joueurs.

Alors, existe-t-il un risque d’assister à un Euro avec des joueurs sur les rotules? «Lors des dernières grandes compétitio­ns, j’ai trouvé que les joueurs tiraient la langue, avance Frezza. Ils sont soumis à un rythme fou. Ça risque d’être encore plus flagrant l’année prochaine. »

« Mbappé sur le terrain contre la Croatie? Je ne suis contraint à rien. »

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Deschamps doit composer avec les états de forme différents de ses joueurs.

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