Deauville ravivé par d’autres villes
Avec la pandémie, la sélection de films américains est complétée d’oeuvres issues des festivals de Cannes et d’annecy
C’est un festival américain de Deauville un peu particulier qui commence ce vendredi (et dure jusqu’au 13 septembre). Pas seulement à cause des conditions de sécurité (masques, gel, distanciation physique). Mais aussi parce que la sélection de films américains tentera de faire oublier l’absence d’invités venus d’outre-atlantique. Tandis que d’autres films, issus des festivals de Cannes et d’annecy, viendront compléter la programmation.
Cent longs-métrages
Un festival du cinéma américain sans vedettes américaines, un paradoxe que le directeur artistique de la manifestation balaie d’un revers de main. « Cela n’a rien de paradoxal, explique Bruno Barde à 20 Minutes. Notre festival s’est réinventé pour rendre hommage aux films, car ce sont eux qui font le festival. On peut faire un festival de cinéma sans stars, mais pas sans films. »
Cent longs-métrages – des nouveautés comme des oeuvres de patrimoine et des documentaires – sont donc proposés pour cette édition 2020. Vanessa Paradis préside le jury chargé de départager les huit films américains en compétition. « Minari, de Lee Isaac Chung, montre comment les cinémas américain et coréen peuvent se rencontrer pour donner un très beau film », estime Bruno Barde. La Corée est aussi représentée par Peninsula, de Yeon Sang-ho, suite très attendue du film de zombies Dernier Train pour Busan (2016), sélectionné à l’origine pour Cannes 2020.
Bruno Barde a aussi puisé des pépites dans la dernière sélection d’annecy, notamment le Grand prix Calamity, Une enfance de Martha Jane Cannary, de Rémi Chayé. « J’ai mis l’accent sur des films en mesure de séduire le jeune public », souligne le directeur artistique du festival.