Toulouse va croiser le fer avec un Exeter en plein renouveau
Samedi, en Champions Cup, Toulouse affronte Exeter, méconnu en France
Un club vieux comme la terre, mais un palmarès presque similaire à un nouvel ogre apparu dans le monde professionnel. Samedi, en demi-finale de la Champions Cup, le Stade Toulousain se rend à Exeter, un club né en 1871. Mais ce n’est que très récemment que les Chiefs ont réussi à attirer la lumière sur cette ville au sud-ouest de Londres. Présents dans l’élite depuis 2010, ils restent sur quatre finales de championnat de rang, avec un titre obtenu en 2017.
Rob Baxter, le Guy Novès local
Si l’angleterre s’habitue désormais à retrouver Exeter en haut de l’affiche, la France, elle, peine encore à connaître ce club. « Ils ne sont pas médiatisés comme les Saracens [champions d’europe 2016, 2017 et 2019], mais leur efficacité est tout aussi redoutable, juge l’ailier stadiste Yoann Huget. Ils sont invaincus depuis plus d’un an chez eux. » Par rapport aux « Sarries », aux Wasps ou à Leicester, Exeter doit notamment son déficit de notoriété à son absence de référence continentale. Samedi, le club du Devon disputera sa toute première demie de Champions Cup, face à des Toulousains qui en sont à leur douzième.
«C’est une équipe très rugueuse, capable de multiplier les temps de jeu et de garder le ballon, juge le manageur toulousain Ugo Mola. Des joueurs de classe mondiale, comme les Ecossais Stuart Hogg et Jonny Gray ont rejoint des locaux tels que Jack Nowell, Henry Slade ou Sam Simmonds.» Outre cet effectif de grande qualité, la réussite du club s’appuie aussi sur ses dirigeants. L’homme d’affaires Tony Rowe a pris les rênes des Chiefs en 1998, alors que Rob Baxter, le Guy Novès local, dirige l’équipe depuis 2009, après y avoir fait toute sa carrière de joueur. Le Français Thibaud Flament est un témoin idéal pour évoquer le duel de samedi. Le deuxième ou troisième ligne des Wasps rejoindra Toulouse cet automne, une fois la saison des « Guêpes » de Coventry terminée. « Exeter a dominé le championnat toute la saison, c’est une équipe assez complète, typiquement anglaise, avec un pack assez dominant, détaille le jeune globe-trotteur de 23 ans, formé en Belgique et passé par l’argentine. Les avants arrivent à créer de bonnes opportunités pour une belle ligne de trois-quarts qui arrive bien à accélérer et à jouer dans la défense. » Tant et si bien qu’ugo Mola pense que « Gagner en Angleterre serait un exploit».