Des volontaires pour étudier les commotions ?
Une étude sur les commotions cérébrales cherche des volontaires. Non sportifs s’abstenir
Des joueurs de rugby hagards et titubants, qui ont besoin d’être soutenus pour quitter le terrain sans tomber. C’est souvent l’image qui vient au cerveau devant l’expression « commotion cérébrale». Or, «c’est très caricatural», souligne le neurochirurgien David Brauge, en charge d’une étude pilote de l’inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) avec le CHU de Toulouse, pour laquelle il cherche encore des volontaires. Selon ce spécialiste, expert auprès des Fédérations françaises de foot (FFF) et de rugby (FFR), quasiment tous les sports sont concernés, et la plupart des commotions, faute de symptômes évidents, passent inaperçues. «A ce jour, aucun examen complémentaire ne permet de dire où en est le sportif dans sa commotion», observe le spécialiste. Pour ne plus s’en tenir aux simples sensations du joueur (maux de tête, perte de mémoire…), une étude est donc en cours, qui s’achèvera en décembre 2021 : «A ce jour, les commotions ne se voient pas à L’IRM (imagerie par résonance magnétique). On travaille sur de nouvelles séquences D’IRM qui permettraient de les distinguer. Ainsi, on pourrait déterminer à partir de combien de temps la personne a parfaitement récupéré.» Une donnée essentielle pour reprendre sans risque son sport de prédilection.
A ce jour, 13 joueurs professionnels de rugby ont accepté de passer une IRM lorsqu’ils ressentaient encore les symptômes d’un choc à la tête dans les 72 h suivant un match, puis une deuxième lorsque les symptômes avaient disparu (généralement quelques jours plus tard), et enfin une troisième de contrôle trois mois après. Six « sujets témoins », non commotionnés, ont subi les mêmes examens, calqués dans le temps sur ceux des rugbymen professionnels.
Des hommes de 18-35 ans
En comparant toutes les images recueillies, l’idée est d’essayer de trouver des marqueurs visuels des commotions, afin de pouvoir travailler sur des données objectives et non plus subjectives. «Nous cherchons à augmenter le nombre de volontaires», explique David Brauge. Il doit s’agir d’hommes de 18 à 35 ans, sportifs aguerris avec au moins trois séances hebdomadaires en club et – très important – n’ayant jamais pratiqué de sport de contact. Autrement dit, un triathlète, un pongiste ou un volleyeur est le bienvenu, mais un judoka, un footballeur ou un handballeur doit s’abstenir.
S’inscrire sur volontaires.tonic@inserm.fr.