L’ordinateur, un produit de première nécessité
Avec la généralisation du distanciel, les inégalités numériques se creusent chez les étudiants
« La détresse numérique. » Voilà le nouveau mal qui guette, à Toulouse comme ailleurs, les étudiants de la génération Covid, après l’isolement du confinement. Avec les nouvelles restrictions et le développement des cours en distanciel, puis maintenant le couvre-feu qui tue dans l’oeuf les nouveaux horaires décalés, la problématique de l’équipement numérique prend encore plus de poids.
Combler la fracture
« Les conditions d’enseignement liées à la crise sanitaire ont laissé apparaître une précarité importante et une détresse psychologique », assure Nadia Pellefigue (PS), vice-présidente de la région Occitanie, qui a annoncé jeudi des mesures pour tenter de combler cette nouvelle fracture. Pendant le confinement, la collectivité avait déjà acheté et distribué en urgence, via les établissements, 1 500 ordinateurs ou tablettes aux étudiants. Elle en a commandé 3 500 de plus, destinés « en priorité aux boursiers ». Mais le support n’est pas tout. « Il ne suffit pas d’avoir un ordinateur, souligne Océane Ranjeva, présidente de l’association générale étudiante de Midi-pyrénées. Il y a des résidences universitaires où le réseau explose, des étudiants qui “mangent” toutes leurs données mobiles pour un cours magistral de quatre heures.» Le message est passé puisque la région Occitanie a aussi décidé de distribuer 2 000 clés 4G à ces étudiants au « petit forfait, limité en data ».