20 Minutes (Toulouse)

L’outre-mer a trouvé son créneau avec Nella Bipat

La présentatr­ice des «Témoins d’outremer », Nella Bipat, est ravie d’attirer un plus large public

- Propos recueillis par Sélène Agapé

Lancée sur la disparue France O en 2016, l’émission « Les Témoins d’outremer » s’est trouvé un nouveau foyer depuis un an sur France 3. Une migration réussie pour ce rendez-vous d’actualité quotidien (du lundi au vendredi à 8h40) et participat­if, spécialisé dans les territoire­s ultramarin­s. La journalist­e et animatrice Nella Bipat revient sur l’importance de normaliser la voix des outre-mer dans les médias français.

Vous présentez « Les Témoins d’outre-mer » depuis deux saisons, quelle est la spécificit­é de cette émission ?

C’est une émission généralist­e dont le but est de valoriser les patrimoine­s des outre-mer. On y arrive à travers des portraits. Chaque jour, nous avons une séquence autour d’une personne qui réussit dans les outre-mer. On parle aussi des monuments, de l’histoire, des grands hommes et des grandes femmes des outre-mer. J’ai une chronique dans laquelle j’explique un terme du vocabulair­e ou un nom de lieu. On valorise aussi des thèmes comme la solidarité, la jeunesse. Le dernier aspect, c’est la diaspora. Un portrait autour d’un ou d’une Ultramarin­e qui oeuvre dans l’hexagone. C’est ça, «Les Témoins d’outre-mer». On jette des ponts.

Avez-vous été peinée par la disparitio­n de France O ?

(Rires) Franchemen­t, j’aimerais bien connaître l’ultramarin qui n’a pas été peiné par la fin de France O. Mais ce n’est plus l’enjeu. Aujourd’hui, ce qui se joue, c’est la normalisat­ion de la visibilité des outre-mer. Moi, j’ai cette chance, je suis sur un média national, je parle à tous les publics. Aujourd’hui, il n’y a pas que mon émission. Les lignes sont en train de bouger, à nous de rester vigilants.

Vous avez observé une évolution sur les représenta­tions des outre-mer depuis le début de votre carrière ?

Oui ! Vous avez Kareen Guiock tous les midis sur M6, on a Harry Roselmack sur TF1, Patrice Férus sur Tv5monde et bientôt Karine Baste-régis au « 13 Heures » de France 2. C’est beau, parce que ce sont des gens compétents. Il y a toujours eu des Ultramarin­s qui sortaient d’école de journalism­e, il y avait Audrey Pulvar et Christine Kelly sur le service public. Ce qui a changé aujourd’hui, c’est qu’on a un faisceau convergent dans les contenus proposés et dans les visages. Ça ne veut pas dire que tout va bien, mais il y a eu du changement.

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Nella Bipat se dit « heureuse de pouvoir parler à tous les publics ».

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