Danilo, le leadeur du milieu que le PSG attendait
Le Portugais, prêté au PSG lors du mercato, va apporter son leadership et de la densité dans l’entrejeu parisien
Paris rêve toujours plus grand. Après Neymar et Mbappé, voilà que le PSG, qui affronte Manchester United pour son premier match de Ligue des champions, mardi, a recruté un héros de manga. Car il faut savoir que, dans le microcosme des réseaux sociaux, Danilo Pereira a un surnom : « Black Saitama », du nom du protagoniste de One Punch Man, un type invincible qui explose tous ses ennemis en un coup. Même visage ovale, mêmes traits lisses et inexpressifs et même décalage entre ce que dégage le bonhomme et ce qu’il est sur le champ de bataille. «Il a un visage juvénile, très gentil, alors que, sur le terrain, j’ai le souvenir d’un joueur déjà très physique et bagarreur dans le bon sens du terme», sourit Ricardo Faty qui a connu le Portugais à Salonique. Quand Danilo était petit, ses coéquipiers voyaient en lui le nouveau Patrick Vieira quand lui s’imaginait en Steven Gerrard sur les terrains de Mem Martins, dans la banlieue de Lisbonne, où il a atterri à l’âge de 8 ans en provenance de Guinéebissau. «On avait affaire à un joueur d’exception, indique Leonel Pontes, qui l’a connu chez les U20 du Portugal avant de l’entraîner au Maritimo. C’était un joueur en avance sur les plans physique et technique, mais c’est son leadership qui nous impressionnait. Il a une forte personnalité sans être très bavard, même s’il a aussi progressé sur sa communication avec les autres. »
Autant de talents dont le Parisien devra faire usage dans sa nouvelle équipe, où il devra séduire un groupe qui ne le connaît que peu en dehors de ses passages en Ligue des champions avec Porto. « Son principal défi consistera à briser cette barrière de l’inconnu, estime Pontes. Il a beaucoup de caractère, mais il va rencontrer des champions du monde, des vainqueurs de Ligue des champions, des gros ego qui aiment aussi diriger. Mais ce n’est pas un garçon qui craint la pression.»
Côté garanties, le PSG a quand même bien choisi : joueur d’expérience avec des références au niveau international et des compétences recherchées par le nouvel employeur. Car, oui, Paris a enfin trouvé un vrai n°6. «C’est une pure sentinelle, le PSG a eu le nez creux en allant le chercher, applaudit Faty. Il a un style de jeu qui inspire confiance. » Tactiquement, il préfère évoluer seul devant la défense mais sait aussi se débrouiller dans un double pivot. « Il va être dans une équipe où les attaquants et les milieux n’aiment pas beaucoup défendre, donc il devra certainement rester en retrait, conclut Victor Barruncho, son coach chez les jeunes à Estoril. Mais ça lui convient. Les duels, il les gagne tous et c’est pour ça qu’il préfère défendre tout seul. Vous allez être émerveillés. »
« Son principal défi consistera à briser cette barrière de l’inconnu. »
Leonel Pontes, entraîneur