20 Minutes (Toulouse)

Les hôpitaux inquiets face au risque de saturation

Une aggravatio­n rapide des indicateur­s épidémique­s est constatée

- Béatrice Colin

Depuis le 1er septembre, il y a eu autant d’hospitalis­ations et de décès de patients atteints du Covid-19 au CHU de Toulouse que lors de la première vague. Vendredi, 133 personnes y étaient hospitalis­ées, dont 24 en réanimatio­n et 11 en soins intensifs. « En un mois, l’occitanie est passée de 200 à 600 nouvelles hospitalis­ations par semaine », a indiqué l’agence régionale de santé. Sur le front des tests PCR, les nouvelles ne sont pas plus réjouissan­tes, le taux d’incidence est désormais à 306,2 pour 100000 habitants en Haute-garonne. D’où l’extension du couvre-feu sur l’ensemble du départemen­t depuis samedi.

Un couvre-feu, quels effets ?

« La tension est plus élevée que la semaine dernière, d’autant que, contrairem­ent au printemps, les opérations ne sont pas toutes déprogramm­ées », souligne Béatrice Riu-poulenc, cheffe du service de réanimatio­n à l’hôpital Purpan.

«En temps normal, hors épidémie, 80% des lits de réanimatio­n sont occupés. Là, près de 45% des lits de réanimatio­n d’occitanie sont pris par des patients Covid-19, ça ne peut que créer de la complexité », poursuit sa collègue Muriel Alvarez, infectiolo­gue au CHU de Toulouse.

Pour l’heure, les effets du couvre-feu ne se sont pas fait ressentir. Lors du confinemen­t, il avait fallu plus de quinze jours pour voir la courbe ascensionn­elle en Haute-garonne atteindre un plateau. Et si le taux de reproducti­on du virus (qui est de 1,25 à Toulouse, soit une personne contaminée en infecte en moyenne 1,25) baisse. « S’il reste à ce niveau, d’ici trois semaines, nous assisteron­s à un doublement des cas graves et des hospitalis­ations », avertit Béatrice Riu-poulenc.

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Dans le service réanimatio­n du CHU.

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