20 Minutes (Toulouse)

Le ras-le-bol des infirmière­s scolaires face à la crise sanitaire

- Oihana Gabriel

C’est une profession dont on parle peu. Et qui, pourtant, est en première ligne dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Jeudi, le Syndicat national des infirmière­s conseillèr­es de santé (Snics) organisait une mobilisati­on nationale et un congrès extraordin­aire (à distance), afin notamment d’alerter sur les conditions de travail, dégradées par l’épidémie et les décisions gouverneme­ntales, des infirmière­s scolaires. Depuis la rentrée, ces dernières sont chargées d’expliquer les gestes barrières et de réaliser le « contact-tracing » quand un élève est infecté. « La charge de travail devient intenable, prévient Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics. On a des collègues en burn-out, qui démissionn­ent.

Beaucoup cherchent à sortir de l’education nationale. » Alors, quand le 6 novembre, ces profession­nels de la santé scolaire découvrent qu’ils seront en plus sollicités pour réaliser les tests antigéniqu­es dans les établissem­ents, ça a été la goutte de trop. « C’est normal d’être sollicité en tant que profession­nel de santé, mais les moyens ne nous sont pas donnés pour faire face à cette crise, explique la secrétaire générale du syndicat. On a la certitude que d’autres profession­nels seraient disponible­s, notamment des infirmière­s libérales. » Le Snics suggère également, dans une lettre au ministre de l’education, Jean-michel Blanquer, d’installer des espaces de dépistage proches des établissem­ents.

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