LREM peaufine ses alliances à trois mois du scrutin
La majorité va présenter des listes communes avec le Modem et Agir
A trois mois des régionales, la stratégie de la majorité se précise, malgré des espoirs de victoire modérés. Après de longues hésitations sur un éventuel soutien à des présidents de région sortants, LREM a choisi de présenter des listes communes avec le Modem et Agir (centre droit) dans les 13 régions métropolitaines en jeu.
«Nous avons décidé de nous mettre d’accord avec nos partenaires de la majorité présidentielle pour conduire des listes de façon unitaire », a confirmé dimanche sur France 3 le délégué général de LREM, Stanislas Guerini. «C’est l’un des enseignements des municipales, il faut partir unis dès le premier tour », justifie la députée de l’essonne Marie Guévenoux, chargée de piloter la campagne à LREM. La désignation des têtes de liste n’est pas encore terminée. A ce stade, deux membres du gouvernement sont concernés (Laurent Pietrazewski, dans les Hauts-de-france, et Sophie Cluzel, en Paca). Trois autres pourraient les rejoindre : les Modem Geneviève Darrieussecq en Nouvelle-aquitaine et Marc Fesneau en Centre-val-de-loire, et Bérangère Abba ou Brigitte Klinkert dans le Grand-est.
«Un sacré merdier»
Dans la majorité, c’est le Modem Marc Fesneau qui nourrit le plus d’espoirs de victoire. L’optimisme n’est toutefois pas de mise au QG de LREM. « On présente des listes partout pour peser, et on peut au moins espérer être faiseur de roi », résume un cadre du parti.
LREM ambitionne d’intégrer des majorités au second tour, en faisant des alliances, et éventuellement au troisième tour, lorsque chaque assemblée régionale élira sa présidence. Il faudra pour cela dépasser la barre des 10% de suffrages au premier tour.
« C’est un sacré merdier », lâche, en résumé, un parlementaire proche de l’exécutif, pointant aussi le risque d’une «faible participation» en juin, alors que le contexte sanitaire demeure incertain. LREM a d’ailleurs mis en place une équipe chargée de réfléchir à des outils et bonnes pratiques pour faire campagne en temps de coronavirus. Des « axes communs » aux 13 listes Lrem-modem-agir sont en train d’être discutés entre les trois partis, « probablement sur la relance économique, la transition écologique et la jeunesse », évoque Marie Guévenoux.