Y a comme un hic avec les toilettes publiques
L’opposition municipale propose de multiplier par trois le nombre de sanisettes
A voir la queue qui se forme aux heures de pointe devant les sanisettes du square de Gaulle, l’équipement n’a rien de superflu. Surtout depuis que les bars sont fermés. Ce « spot », près du Capitole, est le plus couru des 68 sanisettes gratuites gérées par l’opérateur Jcdecaux pour le compte de la mairie : 20 719 passages en 2020 sur les près de 600 000 affaires urgentes recensées.
Des quartiers oubliés
D’après Archipel citoyen, le besoin est bien plus grand. Lors du conseil municipal de vendredi, le groupe d’opposition proposera « 200 toilettes publiques à Toulouse d’ici 2026», annonce François Piquemal. L’élu a fait ses comptes : « Il y a un WC public pour 7 000 habitants à Toulouse, contre un pour 2000 habitants à Lyon ». Sans compter que des quartiers entiers – comme Purpan, les Sept-deniers ou les Izards – en sont privés.
Le Capitole dépense 1,5 million d’euros par an pour le fonctionnement des sanisettes, hors coût d’installation. JC Decaux prend en charge les réparations après les actes de vandalisme, nombreux. François Piquemal suggère de lancer un appel d’offres pour « des toilettes écologiques autonomes ou fonctionnant au lombricompostage ».
Des nouveautés, certes plus chères à l’achat (environ 30 000 €), mais infiniment moins à l’entretien. D’autant qu’archipel rêve d’un retour des dames et hommes pipi. « J’aime bien l’idée », glisse Thierry Sentous, l’élu en charge du mobilier urbain. Loin de considérer que l’opposition fait un caca nerveux, il estime que « le sujet est important et mérite que l’on y réfléchisse globalement ». De là à voter le voeu ? Il ne faut pas pousser, mais «une contre-proposition » est dans les tuyaux.