A bord d’une voiture autonome, zoom sur vos réactions
Une chercheuse toulousaine propose de participer à une expérimentation
Roulerons-nous bientôt avec des véhicules autonomes ? Une chercheuse toulousaine vient de lancer une expérimentation pour estimer les risques de cette conduite. Dans un simulateur installé à l’université Jean-jaurès, Sharon Ouddiz, doctorante au sein du laboratoire de psychologie et ergonomie cognitive de Toulouse, met en situation les automobilistes dans une vraie voiture sur vérins hydrauliques. Et scrute de très près leurs réactions, que ce soit oculaires, cardiaques ou encore comportementales.
Grâce à la réalité augmentée, elle varie les situations : les conducteurs jouent à des jeux ou rêvassent et elle observe leurs réflexes lorsqu’un danger survient ou qu’un problème est signalé. «Cela nous permet de voir, lorsqu’on est complètement inactif ou concentré sur une autre activité dans la voiture, s’il est plus difficile de reprendre le volant et d’être vigilant rapidement », explique Sharon Ouddiz.
A terme, ces constats pourraient servir à mettre en place une série d’instructions. Et le niveau de conduite pourra être un facteur déterminant dans ce qu’il serait possible de faire ou pas. «Nous essayons par exemple de voir si un conducteur novice a plus de mal à reprendre le volant qu’une personne expérimentée, poursuit la doctorante qui a commencé son étude il y a deux mois. Avec la conduite autonome, nous allons aussi perdre une expertise routière, il faudra peut-être réfléchir à des recommandations pour imposer un certain nombre d’heures de conduites obligatoires.»
Appel à volontaires
Aujourd’hui, une cinquantaine de conducteurs ont accepté de se prêter au jeu de la simulation. Mais en période de Covid, il est difficile de trouver des bénévoles. La chercheuse lance donc un appel* aux amateurs et amatrices de conduite de moins de 40 ans qui veulent s’immerger dans une voiture du futur.
* Contact : sharon.ouddiz@univ-tlse2.fr