«Ce ne sont pas quelques écrans en moins qui vont sauver la planète»
« Colère », « mesure vexatoire »… Les représentants des commerçants ne se sont pas privés, jeudi, pour pilonner le projet de loi « Climat et résilience », qui doit être débattu la semaine prochaine à l’assemblée. Leur « incompréhension » se focalise sur l’article 7 du texte, qui s’inspire en partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
Il prévoit de permettre aux maires d’encadrer les publicités et les enseignes lumineuses présentes à l’intérieur des magasins et visibles depuis la rue.
«On emmerde les gens»
Pour les professionnels concernés, ce texte doit être retiré. « C’est une atteinte à la propriété privée », dénonce Guillaume Simonin, directeur des affaires économiques et juridiques de l’alliance du commerce. Jean-pierre Lehmann, président de la Fédération nationale des centres-villes (FNCV), va plus loin : « On emmerde les gens pour pas grand-chose. Ce ne sont pas quelques écrans en moins dans les vitrines qui vont sauver la planète. » Les commerçants sont d’autant plus remontés que, il y a une semaine, 13 élus écologistes ont réclamé un durcissement dans Le JDD. « [Ce] n’est pas une interdiction générale et absolue des publicités installées à l’intérieur des vitrines des commerces, mais un encadrement », avait rappelé la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. De quoi rassurer un peu les commerçants, en désespérant les écologistes.