20 Minutes (Toulouse)

L’union ne fait pas la force de la gauche en vue de 2022

A un an de la présidenti­elle, Yannick Jadot essaie de tendre la main aux autres ténors de la gauche

- Laure Cometti

A gauche, c’est un peu un marronnier. Les appels à s’unir entre différents partis et mouvements se multiplien­t, et passent en général aux oubliettes. La main tendue par l’écolo Yannick Jadot à de nombreuses figures des Verts et de la gauche, lundi au micro de France Inter, connaîtra-t-elle le même sort ? A un an de l’élection présidenti­elle, cette initiative a en tout cas suscité des réactions diverses. L’invitation a été acceptée par Olivier Faure, premier secrétaire du PS, et Benoît Hamon, fondateur de Génération-s. Jean-luc Mélenchon s’est quant à lui dit «prêt à rencontrer personnell­ement » l’eurodéputé Europe Ecologie-les Verts. Chez EELV, justement, on trouve ce « coup d’éclat » médiatique agaçant (lire ci-dessous).

Etre au second tour

Sur le fond, aucun ténor n’a osé remettre en cause le principe d’un dialogue, en vue d’un rassemblem­ent. « Les chefs de parti discutent régulièrem­ent, depuis environ deux ans.

Mais l’union à gauche est un combat qu’on a rarement gagné », reconnaît la porte-parole D’EELV, Sandra Regol. « On est dans une séquence très compliquée, on voit bien que l’ombre de la division pourrait nous exclure du second tour de la présidenti­elle », plaide Mounir Satouri, dans le camp Jadot.

Le contexte n’est en effet pas idéal, comme le souligne Alain Bergougnio­ux, historien et ancien cadre socialiste : « Il y a pas mal de sujets de désaccords, on le voit avec la question de la République, de l’universali­sme, de la laïcité… Cela s’est exprimé lors des polémiques sur l’unef ou les propos de Pulvar. »

Les discussion­s peuvent aussi être compliquée­s par les élections régionales et départemen­tales, pour lesquelles chaque parti a sa stratégie. « Il y a un chemin étroit pour rassembler la gauche, mais cet horizon ne s’ouvrira pas avant fin juin », après ces scrutins, estime-t-on chez EELV. Encore faut-il que ces élections locales soient maintenues les 13 et 20 juin.

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Yannick Jadot est soupçonné par certains de vouloir éviter la primaire D’EELV.

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