« “Paradigmes” invite au mystère », confie La Femme
Le groupe La Femme sort ce vendredi son troisième album, « Paradigmes »
Comme les premiers jours de printemps, La Femme et ses deux membres fondateurs, Marlon Magnée et Sacha Got, viennent nous réchauffer. Cinq ans après la sortie de Mystère, le groupe présente ce vendredi son nouvel album, intitulé Paradigmes. Un projet qui se dévoile depuis plusieurs mois, à travers des chansons envoûtantes comme Le Sang de mon prochain, ou des clips complètement barrés comme Disconnexion.
Cinq ans se sont écoulés depuis votre dernier album. Qu’avez-vous fait depuis Mystère ?
Marlon Magnée : On a tourné pendant deux ans, puis chacun est un peu parti de son côté, Sacha en Espagne, moi plutôt aux Etats-unis… Une fois l’album terminé fin 2019 et masterisé début 2020, il y a eu la pandémie, donc on a tout décalé d’un an. Le point positif, c’est qu’on a pu soigner un peu plus nos clips. On fait de la musique qui vieillit bien avec le temps et c’est vachement important. Peut-être que nos plus grands tubes dorment encore, mais on ne veut pas sortir pour sortir. Il faut vraiment qu’on soit sûrs que ce soit bien.
Vous revenez avec Paradigmes. Pourquoi ce titre ?
Marlon Magnée : Ce mot invite au mystère, au paradis, à l’énigme… C’est une vérité qu’on peut démolir à tout moment, qui n’est pas forcément vraie. Mais, à la base, c’était un choix esthétique, parce que le mot sonnait bien. L’art, c’est aussi esthétique parfois, et ça n’a pas forcément de sens.
Pourquoi avez-vous choisi ce nom de La Femme ?
Marlon Magnée : C’est un mystère ! Sacha Got : Peut-être que, si un jour tu nous croises à 5 h du mat complètement bourrés et qu’on a envie de se dévoiler, on en dira plus.
Différentes chanteuses participent à vos albums. Pourquoi aucune n’a jamais fait partie du groupe ?
Marlon Magnée : Lorsque le groupe a commencé en live avec tout le monde, il était déjà formé depuis un an avec Sacha, on avait déjà écrit Psycho Tropical Berlin ensemble. On a commencé par faire chanter des copines, Pandora Decoster, Marilu Chollet, avant de rencontrer Clémence Quélennec ou Clara Luciani plus tard. On s’est rendu compte que, à travers pas mal de voix, ça sonnait bien. Finalement, il n’y a pas une femme qui est La Femme, c’est un tout.
La chanson Foutre le bordel est-elle un appel à la révolte ?
Marlon Magnée : Pas vraiment, c’est plus un appel au laisser-aller, au lâcher-prise. On revendique de faire la fête, de sauter, de danser…