20 Minutes (Toulouse)

Le vaccinodro­me de Toulouse passe la vitesse supérieure

Depuis ce week-end, 5000 injections par jour ont lieu au centre de vaccinatio­n de Toulouse, avec un horaire élargi jusqu’à 23 h

- Béatrice Colin

« Nous allons vacciner à tour de bras », assure le préfet de la Haute-garonne, Etienne Guyot. Une expression qui a pris toute sa dimension depuis vendredi au hall 8 de l’ancien Parc des Exposition­s de Toulouse, avec la mise en place des horaires élargis jusqu’à 23 h, sur rendez-vous. Si, depuis le 7 avril, plus de 2 000 doses étaient injectées chaque jour, désormais, ce chiffre est passé à 5000.

« Jusqu’au 16 mai inclus, le hall 8 sera ouvert jusqu’à 23 h, avec deux lignes de vaccinatio­n, une pour le vaccin Pfizer, l’autre pour le Moderna. Sur dix jours, nous allons ainsi vacciner près de 50000 personnes», explique le représenta­nt de l’etat qui répond à l’opération Tous sur le pont. Et à partir du 7 juin, ce dispositif sera doublé, puisque le hall 7 voisin sera aussi ouvert. Les critères d’éligibilit­é auront été élargis entre-temps. Après avoir réfléchi à installer un deuxième vaccinodro­me ailleurs, les autorités ont fait le choix de les regrouper sur un même lieu. « C’est tellement pratique, ce n’est pas la peine de faire plus compliqué, souligne le maire de la Ville rose, Jeanluc Moudenc. Les gens connaissan­t le lieu, peuvent s’y garer facilement et ça permet de mutualiser.»

Campagne de recrutemen­t

Aujourd’hui, jusqu’à 300 personnes sont mobilisées chaque jour sur le site, que ce soit des profession­nels du Samu, des pompiers ou de la Sécurité civile. Mais, aussi, de nombreux étudiants, d’horizons très différents. Pour faire face à la montée en charge, le CHU va relancer sa campagne de recrutemen­t auprès des jeunes, dont 1 200 ont déjà un contrat avec le CHU.

« L’idée est d’avoir, sur les deux centres, un pool assez important pour ne pas éreinter les étudiants, pour qu’ils puissent se reposer, témoigne Julie Oudet, médecin du Samu qui assure leur formation. Il est hors de question de mettre en péril leurs études. Cela permet aussi de faire face à la précarité étudiante liée à la crise, qui n’est pas uniquement financière. Ici, ils ont la sensation d’être utiles.» Lorsqu’ils suivent un cursus sanitaire, les étudiants sont affectés à la vaccinatio­n, ceux qui viennent d’autres filières font du secrétaria­t ou du «tri» des patients, réorienten­t les 100 à 150 personnes qui se présentent chaque jour et ne rentrent pas dans les critères d’éligibilit­é. Si le hall 8 monte en puissance, ce sera aussi le cas d’autres centres dans la Ville rose et dans le départemen­t. Aujourd’hui, il en existe 36. « En juin, nous allons ouvrir des centres intermédia­ires de plus grande capacité», annonce le préfet de Hautegaron­ne. Celui installé au centre de congrès Pierre-baudis, où 250 injections sont effectuées quotidienn­ement, montera à 750. Au total, « nous allons passer de 35 000 doses par mois à plus de 70000 doses en Haute-garonne, dont la moitié sur Toulouse », conclut Isabelle Redini de l’agence régionale de santé.

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Jusqu’au 16 mai inclus, 5000 personnes pourront être vaccinées au hall 8.

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