20 Minutes

Ils sont en écoute absolue

Une plateforme centralise désormais tous les appels d’urgence

- Romain Lescurieux

Cambriolag­e, agression, incendie, rixe ou plus simplement demande d’informatio­ns sur les pharmacies de garde... C’est désormais officiel, tous les appels vers les trois numéros d’urgence – 17, 18 et 112 – sont centralisé­s sur une seule et même plateforme. Celle-ci, située dans les sous-sols de la caserne Champerret (17e), a été inaugurée mardi, après plusieurs mois d’essai, par le préfet de police de Paris, Michel Cadot.

24 h sur 24, 7 jours sur 7

Le but : « mutualiser pour mieux sauver » en « ciblant plus rapidement l’urgence » sur le territoire parisien. Et ce, 24 h sur 24, 7 jours sur 7. « Jusque-là, les appels étaient reçus dans des salles distantes les unes des autres. Aujourd’hui, les équipes sont unifiées et coordonnée­s pour une plus grande efficacité opérationn­elle », affirme Michel Cadot. En tout, 32 opérateurs se partagent les appels. « Une première salle fait une sélection rapide des appels et les fait remonter en fonction de l’urgence vers une seconde salle où est apportée une réponse immédiate », détaille le préfet. « Je saisis l’adresse, le motif et je fais partir les secours », illustre William, 30 ans, opérateur de la brigade des sapeurspom­piers de Paris. Une nouvelle organisati­on « nécessaire » compte tenu de la « progressio­n continue des appels d’urgence en France et particuliè­rement dans l’agglomérat­ion parisienne ». Depuis le 19 janvier, la plateforme a été appelée 600000 fois (près de 7000 fois par jour) et, par exemple, 4 % des appels au 17 ont été identifiés comme « très urgents ». Par ailleurs, 43 % des appels ont été identifiés comme « non urgents » et filtrés par le niveau 1. L’urgence absolue devrait donc être mieux gérée. Le dispositif « répond aux leçons tirées des attentats » durant lesquels les lignes téléphoniq­ues étaient saturées, assure Michel Cadot. Son élargissem­ent au départemen­t des Hauts-deSeine et du Val-de-Marne est prévu pour l’été, informe Jacques Méric, patron de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomérat­ion parisienne. De plus, la plateforme pourrait prendre en compte les SMS, lorsque les appels ne sont pas possibles à cause d’une situation d’extrême urgence. Enfin, un rapprochem­ent avec le Samu est également à l’étude.

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Le centre réunit 32 opérateurs.

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