La SNCF à la traîne de la RATP
Grèves, inondations, travaux... ont dégradé la qualité des services franciliens en 2016
La RATP meilleure élève que la SNCF. Mardi, Valérie Pécresse, présidente de la région et du Stif, l’autorité régulatrice des transports en Ile-de-France, a rendu leurs notes aux deux entreprises, jugées chaque année sur la qualité de leur service. Essentiellement la ponctualité des rames. Dans l’ensemble, la ponctualité des quatorze lignes RATP se maintient. Même la ligne 13, très chargée, s’affiche en vert avec 96,4 % des rames arrivées dans les temps en heure de pointe, entre janvier et août 2016. Sept lignes de métro voient leur régularité en heure de pointe baisser, mais elles restent malgré tout audessus des objectifs fixés par le Stif. Pour ce qui est des cinq lignes de RER et des huit lignes du Transilien, ça se corse. Il n’y a en fait que la ligne U La Défense-La Verrière (Yvelines) qui atteint tout juste l’objectif contractuel fixé, 94,2 %, quand le Stif demande 94 %. Toutes les autres sont en dessous. Les RER A,C, D et les lignes J, L et R n’atteignent même pas le seuil minimal établi par le Stif.
Du mieux sur la ligne H
Valérie Pécresse note toutefois du positif. Le RER B, par exemple, maintient son taux de ponctualité proche des 90 % après avoir amélioré ce chiffre de manière continue depuis 2013 et la mise en place d’une gestion conjointe SNCFRATP de la ligne. L’arrivée de nouvelles rames a aussi amélioré la qualité du service sur les lignes H et K qui desservent le nord de l’Ile-de-France. La refonte des grilles horaires a aussi particulièrement marché sur la ligne L, qui dessert l’ouest de l’Ile-de-France depuis la gare Saint-Lazare. La situation est, en revanche, problématique pour les RER A et D. Sur le premier, la régularité reste bloquée à 85 %, ce qui en fait la ligne la moins ponctuelle d’Ilede-France en 2016. En cause, les travaux sur la ligne, les limitations temporaires pour fortes chaleurs ou encore les incidents caténaires. La situation sur le D n’est guère plus reluisante qu’en 2015. Des travaux le week-end ou l’exploitation d’un tunnel partagée avec le RER B sont les raisons avancées. A la décharge de la SNCF et de la RATP, l’année 2016 a été difficile. « Les inondations de juin, les mouvements sociaux et la menace terroriste ont entraîné des conditions de circulation dégradées », rappelle Valérie Pécresse. « Le nombre d’alertes au colis piégé a doublé en 2016 », illustre Alain Krakovitch, directeur de SNCF Transilien. Ainsi, pour 2017, RATP et SNCF misent notamment sur le renouvellement du matériel roulant ou la refonte des horaires pour améliorer la ponctualité des lignes franciliennes.