20 Minutes

Les profs veulent sauver les ZEP

- Delphine Bancaud

Absents de la réforme de l’éducation prioritair­e de 2014 qui se concentrai­t sur l’école et le collège, les lycées de ZEP bénéficien­t toujours de moyens supplément­aires pour fonctionne­r, mais jusqu’à quand? En quête de réponse, des enseignant­s manifester­ont ce jeudi pour la troisième fois depuis la rentrée. 20 Minutes donne la parole à des professeur­s qui défendent le maintien des moyens supplément­aires.

V David Pijoan, professeur de maths au lycée Guy-de-Maupassant de Colombes. « Dans mon lycée, les élèves que nous accueillon­s ont besoin que l’on travaille en petits groupes et qu’on prenne le temps de les aider à combler leurs lacunes. Au lieu de faire un bac blanc dans l’année, ils en font dix. Le lycée dispose aussi de surveillan­ts et d’assistants pédagogiqu­es en plus par rapport à un lycée lambda. Et le fait que les profs bénéficien­t de primes parce qu’ils travaillen­t en ZEP contribue à ce que leur travail soit reconnu, ce qui est très important. »

VTeresa Cannavo, professeur­e de français au lycée Joliot-Curie de Nanterre. « L’éducation prioritair­e, ça marche. Dans mon lycée, tous les dispositif­s pédagogiqu­es que nous avons mis en place grâce à des moyens supplément­aires ont permis que l’on passe de 60 % de réussite au bac à 86 %. En ZEP, on peut établir une relation de confiance avec les élèves et susciter chez eux le plaisir d’apprendre. Ce n’est donc pas quand l’éducation prioritair­e porte ses fruits qu’il faut la supprimer. Il faut au contraire la pérenniser via un décret. »

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Manifestat­ion des enseignant­s à Paris, le 11 octobre.

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