Réparer les objets et les vivants
Trois nouveaux lieux de collecte et réparation de biens vont ouvrir en 2017
Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à ce vieux grille-pain ? D’autant qu’à Paris les recycleries et ressourceries continuent de se développer. Actuellement, sept établissements où l’on collecte, répare et fabrique des objets à partir de biens dont les particuliers n’ont plus l’usage existent. Notamment Emmaüs Défi dans le 19e , L’Interloque dans le 2e et dans le 18e ou encore Ma Ressourcerie dans le 13e.
« Politique zéro déchet »
A partir du début2017, trois nouvelles infrastructures devraient compléter cette liste : une recyclerie rue des Rigoles (20e) et deux ressourceries spécialisées dans le domaine du vélo, rue des Goncourt (11e) et rue PrévostParadol (14e). L’exécutif parisien doit d’ailleurs déposer plusieurs délibérations en ce sens au Conseil de Paris, qui a débuté lundi. Le territoire reste effectivement insuffisamment couvert, avec moins d’une ressourcerie pour 300000 habitants. L’objectif est, à terme, que chaque arrondissement dispose d’un endroit dédié à la collecte. Pourquoi ? Tout d’abord parce que « ces ouvertures de lieux font partie de notre politique zéro déchet », affirme Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris chargée de l’économie circulaire. Mais aussi parce qu’ils contribuent à créer du lien social et de l’emploi pour les personnes en réinsertion. Dans un espace de 440 m2, l’association Du bleu dans les yeux accueillera toutes sortes de produits pour leur redonner une cure de jouvence. Selon la Mairie, l’ouverture de cette recyclerie « permettra de compléter le maillage territorial en structures de réemploi en s’implantant dans le haut du 20e, qui n’est actuellement pas couvert par une recyclerie ». Cette structure prévoit dès la première année d’activité de collecter près de 100 tonnes d’objets et de créer cinq postes en 2017. Du côté des ressourceries spécialisées dans le domaine du vélo, l’idée est, là aussi, de sensibiliser. En plus d’obtenir la réparation de leurs cycles, ces ateliers – animés par l’association La Petite Rockette (11e)et Etudes et Chantiers (14e)– permettront aux Parisiens d’apprendre à les réparer eux-mêmes, d’acheter des pièces détachées et de louer ou acheter des vélos réemployés. A ce titre, il sera proposé à ces ressourceries un accès aux gisements des épaves de vélos ramassées dans les rues de Paris. Ces projets doivent générer la création de quatre emplois dans les structures, ainsi que de huit postes en insertion.