« José », reviens, « José », reviens parmi les tiens
Sur OCS, Dieu renvoie Jésus sur Terre pour nous sauver
Le 25 décembre de l’an de grâce 2016, exaspéré par les sempiternels péchés des hommes, Pierre demande à Dieu de déclencher l’Apocalypse. Le Père décide de renvoyer sur Terre son fils, Jésus, et lui accorde quinze jours pour finir le job qu’il lui avait confié il y a 2000 ans : chasser le péché du monde. Le Messie revient pour nous sauver dans « José », ce jeudi à 20 h 40 sur OCS City et en intégralité sur OCS Go. Seul hic, il est « moyen chaud »… Dieu est incarné dans la série par un singe. « C’est logique. L’homme descend du singe et Dieu nous a faits à son image », rit Frank Bellocq, co-créateur de la série. Jésus est loin d’être le fils prodigue. Sa première mission auprès des hommes « avait plutôt bien raté en finissant en slip, cloué à une croix », indique le synopsis. Depuis plus de 2000 ans au jardin d’Eden, il fait le mariole avec ses potes, les apôtres, à boire des piña colada tout en marchant sur l’eau de la piscine. Descendu de force dans la fosse aux lions (s’il échoue, il est déchu), Jésus s’adjoint les services de Piotr, minable trafiquant de ferraille et de matelas, pauvre comme Job, mais bon Samaritain. Sur ses conseils, Jésus se fait appeler José.
C’est naze, arrête
L’histoire de Jésus, c’est du pain bénit pour les scénaristes. « C’est le mec le plus connu du monde. Je trouvais que réécrire la Bible était excitant. Ses discours sont tellement niais, mais il a de bonnes punchlines, explique le réalisateur. Un Etat fait évoluer la loi en fonction de l’évolution de la société, l’Eglise, non, et prend au pied de la lettre des textes qui datent de 2 000 ans. Dans le “Lévitique”, on cautionne les esclaves! C’est ridicule. Ce qui nous amusait, c’est le décalage entre Jésus et notre époque. » Jean-Luc Cano, coscénariste, abonde : « Les vannes permettent de prendre de la distance par rapport à ce côté archaïque. José remarque que la pratique de sa religion a quelque chose de figé. »
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