Qu’il est frêle, cet Angel
L’ailier du PSG, en méforme, refuse de plus en plus les duels
Le salopiaud a cru qu’il allait s’en sortir comme ça. Après un but aussi moisi qu’inutile suivi d’un coeur avec les doigts, Angel Di Maria ne nous fera pas oublier sa prestation répugnante, mardi soir contre Ludogorets (2-2) en Ligue des champions. Le plus agaçant ? Le manque d’ardeur au combat de l’Argentin, qui se retrouve dans les chiffres. Cette saison en Coupe d’Europe, l’ailier ne remporte plus que 32 % des duels qu’il dispute, contre 57 % la saison passée. Des statistiques qui confortent notre impression depuis trois mois : le petit Angel se cache sur le terrain, où il se fait bouffer tout cru par le premier latéral venu.
« Il peut faire plus »
Demandez à Fouad Chafik, qui s’est frotté au garçon avec Dijon fin septembre, dans un match plus compliqué que le score ne l’indique pour le PSG (3-0) : « Je ne dirais pas qu’il a fui le duel, mais il a choisi de dézoner et d’aller demander le ballon au milieu de terrain, où il avait un peu moins de pression. » Un aveu de faiblesse à relativiser : l’ex-Madrilène a toujours préféré l’évitement, les courses permanentes, au combat pur et dur. Mais d’autres raisons pourraient aussi expliquer ses prestations fantomatiques cette saison. D’abord, est-il cramé? « La répétition des séances d’entraînement d’une heure et demie, deux heures, voire plus, ne lui correspond pas, confiait récemment l’un de ses proches au Parisien. On sent bien qu’il est vite fatigué en match. » Titularisé jusqu’à ce que mort s’ensuive par Unai Emery, Di Maria roule peut-être sur la jante. A 28 ans, l’Argentin, qui n’a jamais connu de blessure grave dans sa carrière, entame une huitième saison d’affilée à plus de 50 matchs, si l’on excepte son passage mitigé à Manchester United. L’autre explication serait peut-être son incompatibilité avec le système de l’entraîneur parisien, qui l’a pourtant maintes fois défendu et croit toujours en lui, avant de recevoir dimanche le leader niçois en Ligue 1 : « C’est un joueur important, assure Emery. Il peut faire plus, il a fait des bons matchs cette saison. Il y a un travail à faire, mais on veut lui donner de la confiance. » Et retrouver le Di Maria de la saison passée. Quinze buts et 24 passes décisives quand même, pour mémoire.