Les rats, un mal qui ronge Paris
La Mairie a engagé un plan pour lutter contre la recrudescence des surmulots
«Autant de rats à Paris, c’est du jamais-vu », lance un agent de la Ville. Face à une nette augmentation des rongeurs dans la capitale depuis deux ans, qu’il est impossible d’éradiquer, car « ils sont très intelligents et se reproduisent très vite », la Mairie a indiqué, dans un communiqué, avoir lancé un « plan d’action immédiat et ciblé » afin de « réduire significativement leur présence ».
Mauvaises habitudes
Des parcs et jardins « ont commencé à être clôturés et de nouveaux pièges sans risques pour l’environnement seront expérimentés » (lire encadré). Le rebouchage des terriers est également opéré. « Quand on en voit autant en surface, c’est qu’il y a beaucoup de monde en dessous », lâche Gilles Demodice, agent de la Ville au département faune et action de salubrité. « Nous posons des pièges contenant des appâts empoisonnés avec des anticoagulants, ce qui fait mourir le rat d’hémorragie, explique-t-il. Mais il n’est pas idiot, il préfère manger un bout de sandwich. » Le coeur du problème : « Les gens les nourrissent », déplore Gilles Demodice. Effet Ratatouille, ou non, le rat ne fait en effet plus peur et les touristes n’hésitent pas à donner des restes de fast-food, de pique-nique ou du pain. « Les rats sont comme nous, ils cherchent la meilleure nourriture », surenchérit un agent. Malheureusement, leur présence en grand nombre dans l’espace urbain pose « des problèmes sanitaires, esthétiques et économiques ». Via leur urine et leurs déjections, les rongeurs peuvent apporter et transmettre des maladies. « Ça représente un risque sanitaire important, d’où l’intérêt de les éradiquer », affirme Didier Lafont, chef d’exploitation des jardins.