Daniel Lauclair se confie avant sa der sur France Télé
Le match de foot PSG-Lille, ce mercredi, sera le baroud d’honneur du journaliste
Ciao l’artiste ! A 70 ans, Daniel Lauclair, l’homme de terrain des soirées foot sur France Télévisions, quitte l’antenne ce mercredi soir sur un 8e de finale de Coupe de la Ligue entre Paris et Lille (21 h 05). L’occasion d’un entretien cinéma, boules et espagnol LV2. Comment avez-vous débuté ? Quand je suis entré à l’ORTF en 1970, j’étais l’un des petits jeunes avec Michel Drucker. Léon Zitrone a dit : « Je prends Daniel avec moi. » Le 14 juillet, on couvrait le défilé sur les Champs le matin, puis on passait au journal du midi et on filait aux courses hippiques. J’ai tout fait avec Léon. J’étais sa petite main, c’était très formateur. Quand on parcourt votre biographie, on voit que vous avez fait quelques incursions devant la caméra… Gamin, j’ai tourné dans Mon oncle de Jacques Tati, en tant que figurant, puis surtout un téléfilm d’Yves Ciampi, « Les Nerfs à vif ». Il ne faut pas se tromper : j’étais journaliste avant tout, on me prenait parce que j’étais vraiment beau mec, j’avais la gueule de l’emploi. J’aurais pu apparaître dans d’autres films… Comment ça ? Je devais jouer l’amant de la reine dans un film avec une distribution monstrueuse de Pier Paolo Pasolini, qu’on a retrouvé assassiné. Peut-être que ça aurait lancé ma carrière d’acteur... Et vous êtes finalement devenu la voix de la pétanque à la télé… On peut dire que je suis le premier journaliste à avoir montré ce sport à la télévision. J’ai essayé de faire avancer sa médiatisation. Il y a vingt ans, on faisait 4x25 minutes sur le Mondial La Marseillaise. Aujourd’hui, on fait 20 à 25 heures d’antenne. Il y a aussi eu le tournoi des personnalités que vous avez lancé… Au début, on faisait ça entre journalistes, puis ça a pris une dimension importante. J’ai des relations à New York et Los Angeles et j’ai fait venir des stars américaines et jouer des gens inattendus, comme Robert de Niro, Gina Lollobrigida, Kim Basinger, Alec Baldwin et Starsky et Hutch. C’était le must de la convivialité, addictif et magique. Aucun ne voulait quitter le terrain de boules aménagé au Trocadéro (Paris). On est obligé d’évoquer avec vous votre mythique interview d’Edinson Cavani en espagnol lors de la finale de Coupe de la Ligue en 2014… J’ai plus étudié l’espagnol pour les tortillas que pour la langue, mais je me débrouille. Mais que m’a-t-il pris de lâcher ce « felicitaciones » qui a fait le tour de la planète… Edinson est un ami, et quand on a reparlé de cet épisode, on en a pleuré de rire. On se souviendra aussi de votre improbable doublage de l’entraîneur du Barça, Luis Enrique, en imitant un Espagnol qui parle français… Je suis allé dans la cabine où j’ai pris cet accent devant des collègues et des stagiaires. Quand je suis sorti, ils étaient tous bidonnés. Je ne voulais pas que ça passe à l’antenne, mais tout le monde a insisté. J’ai dit : « Attendez les gars, je vais me faire démonter sur les réseaux sociaux. » J’ai accepté, et ça s’est bien passé. A 90 %, on m’a dit : « Ça, c’est l’humour. »
« Le “felicitaciones” que j’ai lâché à Cavani a fait le tour du monde. »