Le cinéma français s’anime
« La Jeune Fille sans mains » et « Ballerina » mettent en scène deux figures féminines fortes
En 2016, Ma vie de courgette de Claude Barras et La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit ont ouvert la voie. Ballerina d’Eric Summer et Eric Warin et La Jeune Fille sans mains de Sébastien Laudenbach confirment la bonne santé du cinéma d’animation français. Tous deux ont choisi de parler de filles exceptionnelles. Dans Ballerina, c’est Félicie, gamine pauvre, mais déterminée à réussir à l’Opéra, qui débarque à Paris en 1879 avec un ami rêvant d’être savant. « Félicie a un caractère de Bretonne, rien ne l’arrête quand elle veut quelque chose », précise Eric Summer à 20 Minutes. Dans La Jeune Fille sans mains, inspiré d’un conte des frères Grimm, une adolescente est vendue au diable par son père qui la mutile pour faire bonne mesure. Toutes deux vont faire preuve d’une belle énergie dans l’adversité sans attendre un prince charmant pour les tirer d’embarras. « Les enfants d’aujourd’hui ont envie de voir des héroïnes qui ne se laissent pas abattre », insiste Sébastien Laudenbach. Ballerina peut rivaliser avec les films Disney par sa facture et son animation. Scènes de poursuites et de ballet émerveillent. « Je voulais rendre hommage à la Ville Lumière et la ténacité des danseurs », déclare Eric Summer. La Jeune Fille sans mains a été réalisé avec un budget de misère, dessiné seul par son réalisateur. Distingué par le jury du Festival d’Annecy, le film tient davantage de l’expérience sensorielle et du poème filmé.