On n’demande qu’à en rire
Le festival de l’Alpe d’Huez met en avant les comédies françaises
Jean-Paul Rouve, Dany Boon, Omar Sy… Depuis quelques années, ils font le bonheur du boxoffice. Les comédies made in France, défendues par le Festival de l’Alpe d’Huez qui commence ce mardi, attirent nombre de spectateurs dans les salles obscures. En 2016, Les Tuche 2, (4,6 millions de spectateurs) ou Camping 3 (3,2 millions) ont largement contribué aux excellents chiffres de la fréquentation des salles publiés par le Centre national du cinéma.
« Chacun peut se retrouver »
Certains films, comme Bienvenue chez les Ch’tis (plus de 20 millions d’entrées en 2008) et Intouchables (plus de 19 millions d’entrées en 2011) vont même audelà du simple divertissement. « Ce n’est pas nouveau. La Grande Vadrouille était déjà une bonne illustration de ce comportement, explique Frédéric Cassoly, le directeur du Festival. On en répète toujours les dialogues avec jubilation. » Le film de Gérard Oury (sorti en 1966), qui fut longtemps le plus grand succès du cinéma français, a un point commun avec des triomphes plus récents. « Ils deviennent universels parce que, par-delà le rire, une bonne comédie touche quelque chose de profond. Chacun peut se retrouver dans ces personnages », juge Frédéric Cassoly. En tournant en dérision le quotidien des gens, les comédies favorisent l’identification des spectateurs et donc le succès du long-métrage. « Ces comédies rassurent en permettant à des publics très différents de se retrouver dans la même salle et de rire ensemble. Cela fait du bien de se sentir réunis dans une période où tant de gens sont divisés », complète Jean-Fabrice Janaudy, le programmateur des cinémas Les Acacias. Pendant six jours, l’Alpe d’Huez vivra au rythme des rires des spectateurs, prêts à découvrir les nouvelles pépites qui feront le bonheur du cinéma français.
W