Melbourne 2017, retour vers le futur
A l’Open d’Australie, les affiches et le scénario sentent bon la fin des années 2000
Dimanche à l’heure de la messe, Roger Federer et Rafael Nadal pourraient bien se rappeler de bons vieux souvenirs en finale de l’Open d’Australie. Sept ans après leur dernière finale commune à Melbourne, les deux pontes du tennis sont à une broutille de nous faire un revival qui sent bon la fin des années 2000.
Les Bleus craquent toujours
C’est un peu le classico du tennis. Huit fois, Roger Federer et Rafael Nadal se sont retrouvés en finale d’un Grand Chelem (la dernière fois, à Roland-Garros en 2011). « Qui pensait que c’était terminé ? On avait réglé le cas de Federer, alors qu’il était en finale de l’US Open il y a dix-huit mois et qu’il joue actuellement son meilleur tennis : la tannée qu’il met à Berdych, c’était une merveille », se réjouit l’emblématique Jean-Paul Loth, consultant pour le diffuseur Eurosport. Même analyse sur Rafael Nadal qui joue « l’un des meilleurs tennis qu’il a jamais pratiqué » selon l’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis. Depuis dix jours, c’est tout le tennis mondial qui semble faire un come-back en 2009 à Melbourne. Alors qu’ils sont désormais devenus les patrons du circuit, Novak Djokovic et Andy Murray ont craqué contre des quasi-inconnus (Istomin et Zverev) lors de cet Open d’Australie. Comme ils avaient déjà tendance à le faire à l’époque. « C’est presque étonnant. J’imagine que Murray, ayant vu Djokovic perdre, s’est dit que la voie était ouverte. Mais le cas du Serbe est un peu plus complexe. Il a des baisses physiques réellement importantes sur le court », assure Jean-Paul Loth. Et comme en 2009, Gasquet, Monfils et Tsonga ont tous bégayé l’un après l’autre. Laissant comme l’impression que cette génération n’y arrivera décidément jamais.