Marine Le Pen lance sa campagne, non sans artifices
Marine Le Pen a officiellement lancé sa campagne présidentielle à Lyon
ros meeting pour Marine Le Pen, dimanche, à Lyon. Plusieurs milliers de personnes se sont massées pour suivre le discours de la candidate frontiste qui lançait sa campagne pour l’élection présidentielle. 20 Minutes revient sur quatre points de l’événement.
Show. Considéré comme l’un des rendez-vous phares de la campagne, le meeting a bénéficié d’une logistique très importante : clip vidéo léché en préambule, final pyrotechnique, militants pourvus en drapeaux à agiter et en pin’s « Marine lumineux ».
Peuple. Dès le commencement de son discours, Marine Le Pen a fait référence au peuple : « Contre la droite du fric et la gauche du fric, je suis la candidate de la France du peuple. » Le peuple est une parole totem de son discours et de son slogan. La candidate a rappelé ainsi sa proposition de « référendum d’initiative populaire pour rendre le pouvoir au peuple », basé sur 500 000 signatures. Expliquant que « de cette présidentielle dépendront la continuité de la France en tant que nation libre, notre existence en tant que peuple », elle a jugé que « le réveil des peuples est historique, le vent de l’histoire a tourné et nous portera jusqu’au sommet ».
Femmes. La candidate a évoqué plusieurs fois les femmes, affirmant les défendre. Dans le clip vidéo précédant le discours, elle a revendiqué être « femme, mère, avocate ». Les femmes sont, selon elle, « fragilisées par la dilution de fait de la solidarité nationale ».
Fondamentalisme islamiste. Autre parole totem du discours de la candidate, le « fondamentalisme islamiste », qui a reçu un écho très favorable dans le centre des congrès lyonnais. « Le fondamentalisme islamiste cherche à nous imposer voile intégral, prières de rue, femme interdite de jupe », a lancé Marine Le Pen, la salle scandant à plusieurs reprises un classique des rassemblements frontistes : « On est chez nous. » Marine Le Pen a aussi lié immigration et fondamentalisme islamiste : « L’immigration incontrôlée conduit à l’installation du fondamentalisme islamiste. » « Ceux qui viennent en France, ce n’est pas pour la transformer en leur pays d’origine. Sinon, il leur suffisait de rester chez eux », a-t-elle martelé.