Changement de braquet
Dernier tour de piste pour la petite reine parisienne qui fête, cette année, ses dix ans. Le 31 décembre, le contrat Vélib’ liant JCDecaux à la Ville de Paris touchera à sa fin. Un appel d’offres a donc été lancé par la Mairie avec le Syndicat d’études Vélib’Métropole pour la mise en service de nouveaux vélos « en partie électriques et métropolitains » à partir de 2018. Le président de la MGP (Métropole du Grand Paris), Patrick Ollier, a effectivement émis le souhait de développer le Vélib’ à l’échelle de la métropole. Si les communes devront sortir le carnet de chèques pour s’équiper, elles bénéficieront d’aides financières. Mais, au-delà du prix, qui fait partie intégrante des discussions et qui pourrait être plus élevé pour les usagers, à quoi vont ressembler les 24 000 vélos qui seront mis en libre-service ?
Verdict au printemps
Alors que SFR a finalement jeté l’éponge, deux candidats principaux ont remis leur dossier début février – la décision d’attribution tombera au printemps. Il y a tout d’abord JC Decaux, le candidat sortant, qui s’associe pour répondre à cet appel d’offres avec la RATP et la SNCF. « Nous allons poursuivre et amplifier notre système à l’échelle de la métropole pour favoriser une vraie offre globale de mobilité durable », dévoile Albert Asséraf, directeur général stratégie, data et nouveau visage, au sein de JCDecaux, qui compte par ailleurs axer son effort sur l’intermodalité. « L’idée est d’avoir des moyens de transport liés et directement accessibles », ajoute-t-il. Il y a ensuite Smoove, société montpelliéraine qui a fait du vélo en libreservice son « coeur de métier » (notamment à Moscou depuis 2014). « Nos vélos bénéficient d’une électronique embarquée et communicante qui permet de badger directement votre carte de transport (Navigo, tram, bus) sur le vélo pour le louer », indique Hélène Papa, responsable marketing. Ce vélo est ainsi autonome et repéré par un système informatique et non via les totems actuels. L’innovation principale de Smoove réside aussi dans la conception d’une fourche-cadenas qui apporte une sécurité maximale de verrouillage en station. Le deux-roues sera-t-il plus léger? « En ce qui concerne le poids, nos vélos mécaniques et nos vélos à assistance électriques sont dans la moyenne basse. Un vélo en libre-service doit être résistant et pouvoir vivre à l’extérieur pendant des années, le matériel doit être très solide et de qualité », commente Hélène Papa. Enfin, pour ce qui est du prix, Smoove assure vouloir défendre « le développement de la mobilité douce dans les centresvilles et souhaiter que nos vélos soient accessibles au plus grand nombre ».