« Sun Records », une série labellisée très rock
« Sun Records » revient sur l’histoire du label qui lança Elvis, Johnny Cash et Jerry Lee Lewis
«All rock’n’roll came out of Sun Records ! » (« Tout le rock’n’roll est sorti de Sun Records! ») déclare Jerry Lee Lewis au début de la nouvelle minisérie « Sun Records », diffusée ce jeudi sur la chaîne américaine CMT. Mais, comme beaucoup de légendes qui circulent sur le mythique label de Memphis, ce n’est pas tout à fait vrai. Fixer la naissance du rock’n’roll n’est pas une tâche facile : « Certains font même remonter ses origines jusqu’aux années 1940 », constate Jean-Marie Pouzenc, président de l’association Elvis My Happiness. « Le label Sun Records a joué un rôle capital dans l’histoire du rock’n’roll », souligne de son côté Jean-William Thoury, journaliste à Rock & Folk. La série en dix épisodes, adaptée de la comédie musicale Million Dollar Quartet, récompensée par un Tony Award, raconte l’histoire du fondateur du label, Sam Phillips, incarné par Chad Michael Murray (« Gilmore Girls » et « Les Frères Scott »). Sam Phillips ouvre le 3 janvier 1950, à Memphis, dans le Tennessee, une « maison d’enregistrement ». A cette époque, à Memphis, on chante du gospel, on joue du blues, du hillbilly, de la country, du boogie et du western swing. Ce n’est qu’en 1952 que Sam Phillips lance officiellement son label. « Avant Elvis, c’est surtout des chanteurs noirs, du rhythm and blues », raconte Jean-Marie Pouzenc. Sam Phillips organise des essais avec le futur King, campé dans la série par Drake Milligan, le 5 juillet 1954, puis le revend à RCA en 1955. Dans l’écurie Sun Records, suivront, entre autres, Carl Perkins (Dustin Ingram) et son « Blue Suede Shoes », Johnny Cash (Kevin Fonteyne) et son « Folsom Prison Blues », et Jerry Lee Lewis (Christian Lees) et « son Great Balls of Fire ».