Longue vie au circuit court !
Ce modèle de distribution a permis aux agriculteurs de se développer
Sélectionner sur Internet des produits frais collectés directement chez les petits producteurs d’Ilede-France et se les faire livrer à domicile, c’est le modèle qui a fait le succès du Comptoir local. 20 Minutes a rencontré les acteurs et bénéficiaires de cette plateforme présente, pour la deuxième année consécutive, au Salon de l’agriculture.
Toucher les Parisiens. Sans Le Comptoir local, « jamais je n’aurais trouvé le temps de me rendre dans la capitale », reconnaît Isabelle Desforges, maraîchère implantée dans l’Essonne. Et d’y trouver « une clientèle consciente de devoir s’adapter aux légumes de saison ».
Gagner du temps. Les employés du Comptoir local vont chercher les produits à la ferme tous les jours, ce qui évite de nombreux déplacements aux producteurs. Chaque jour, les yaourts, crèmes dessert et fromages de Brigitte Brodier, installée, elle, en Seine-et-Marne, sont transportés en Ile-de-France dans des camions réfrigérés.
Diversifier les activités. MarieMadeleine Vincent, productrice de Seine-et-Marne elle aussi, s’est lancée dans les années 1980 dans l’élevage porcin. « S’il n’avait fallu vivre que de la vente du lait à la coopérative, nous n’existerions plus », soutient-elle.
Améliorer la logistique. Brigitte Brodier constate que, depuis son inscription en 2014 sur la plateforme du Comptoir local, « la place donnée au circuit court n’a cessé de croître. Des food trucks viennent ici de manière ponctuelle ; côté animation, nous participons à l’opération “Marche sur l’eau” sur le canal de l’Ourcq, mais nous avons également créé une ferme pédagogique. »
Augmenter les commandes. Selon les agriculteurs rencontrés, la première participation du Comptoir local au Salon de l’agriculture, en 2016, a engendré une augmentation notoire de leurs ventes. Et la possibilité d’embaucher. Pour assurer les ventes en circuit court, Marie-Madeleine Vincent a ainsi dû recruter trois personnes à mi-temps. Brigitte Brodier, elle, travaille avec sept personnes à temps plein. Enfin, Isabelle Desforges a embauché une autre personne, qui se consacre aujourd’hui « beaucoup à la préparation des commandes. Elle est passée d’un mi-temps à un temps plein. »