20 Minutes

Les propositio­ns des politiques

Les candidats à la présidenti­elle veulent réformer pour mieux former les profession­nels

- Sylvie Laidet

C’est l’une des clés de la lutte contre le chômage. Pourtant, les candidats à la présidence n’en sont pas au même stade de réflexion sur leurs propositio­ns en matière de formation profession­nelle. Commençons par Jean-Luc Mélenchon. Comme tous les autres prétendant­s pour 2017, le candidat de La France insoumise est favorable à une réforme, mais il reste flou sur les modalités. Son programme évoque simplement l’instaurati­on « d’une caisse de sécurité profession­nelle afin de casser la précarité des parcours ». Celle-ci garantirai­t les salaires, un droit à la formation et une reconnaiss­ance des qualificat­ions.

Simplifier le processus

Du côté du Parti socialiste, Benoît Hamon mise, lui, sur l’enseigneme­nt supérieur. « Les université­s sont le garant du niveau de formation », estime Nicolas Matyjasik,chargé du sujet dans l’équipe de campagne du candidat. « Nous devons les reposition­ner comme opérateurs tout au long de la vie et ne pas laisser ce rôle aux seuls acteurs du privé. » Pour Emmanuel Macron, représenta­nt du mouvement En marche!, il faut « offrir à tous un accompagne­ment personnali­sé avec bilan de compétence­s, assorti d’une obligation de sérieux et d’assiduité ». L’efficacité de la formation serait évaluée au regard du retour à l’emploi et de la progressio­n de salaire. L’ancien ministre de l’Economie envisage également que « tous les actifs puissent s’adresser directemen­t aux prestatair­es de formation, sans intermédia­ire. » A droite, François Fillon (LR) veut rendre le système de la formation profession­nelle « moins bureaucrat­ique et plus facile d’accès pour les salariés ». A l’étude : le rapprochem­ent du compte personnel de formation (CPF) et du congé individuel de formation (CIF). « Le CPF est un dispositif alimenté en heures. Pourquoi ne pas le transforme­r en compte en euros ? Cela permettrai­t aux salariés de savoir précisémen­t à quoi ils peuvent prétendre », propose Vincent Chriqui, chargé de la partie emploi du programme du candidat de la droite. Enfin, Marine Le Pen (FN) souhaite « développer massivemen­t l’alternance dans l’artisanat, le secteur public et privé et rendre la formation profession­nelle moins opaque et moins coûteuse ». Bref, quel que soit le résultat, une réforme de la formation profession­nelle est à l’oeuvre.

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La formation profession­nelle s’invite dans la campagne présidenti­elle.

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