Les propositions des politiques
Les candidats à la présidentielle veulent réformer pour mieux former les professionnels
C’est l’une des clés de la lutte contre le chômage. Pourtant, les candidats à la présidence n’en sont pas au même stade de réflexion sur leurs propositions en matière de formation professionnelle. Commençons par Jean-Luc Mélenchon. Comme tous les autres prétendants pour 2017, le candidat de La France insoumise est favorable à une réforme, mais il reste flou sur les modalités. Son programme évoque simplement l’instauration « d’une caisse de sécurité professionnelle afin de casser la précarité des parcours ». Celle-ci garantirait les salaires, un droit à la formation et une reconnaissance des qualifications.
Simplifier le processus
Du côté du Parti socialiste, Benoît Hamon mise, lui, sur l’enseignement supérieur. « Les universités sont le garant du niveau de formation », estime Nicolas Matyjasik,chargé du sujet dans l’équipe de campagne du candidat. « Nous devons les repositionner comme opérateurs tout au long de la vie et ne pas laisser ce rôle aux seuls acteurs du privé. » Pour Emmanuel Macron, représentant du mouvement En marche!, il faut « offrir à tous un accompagnement personnalisé avec bilan de compétences, assorti d’une obligation de sérieux et d’assiduité ». L’efficacité de la formation serait évaluée au regard du retour à l’emploi et de la progression de salaire. L’ancien ministre de l’Economie envisage également que « tous les actifs puissent s’adresser directement aux prestataires de formation, sans intermédiaire. » A droite, François Fillon (LR) veut rendre le système de la formation professionnelle « moins bureaucratique et plus facile d’accès pour les salariés ». A l’étude : le rapprochement du compte personnel de formation (CPF) et du congé individuel de formation (CIF). « Le CPF est un dispositif alimenté en heures. Pourquoi ne pas le transformer en compte en euros ? Cela permettrait aux salariés de savoir précisément à quoi ils peuvent prétendre », propose Vincent Chriqui, chargé de la partie emploi du programme du candidat de la droite. Enfin, Marine Le Pen (FN) souhaite « développer massivement l’alternance dans l’artisanat, le secteur public et privé et rendre la formation professionnelle moins opaque et moins coûteuse ». Bref, quel que soit le résultat, une réforme de la formation professionnelle est à l’oeuvre.
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