20 Minutes

Ce que veulent les recruteurs

Aujourd’hui, la spécialisa­tion ne suffit plus, les entreprise­s ont d’autres exigences

- Thomas Weill

Les compétence­s dans le milieu profession­nel sont comme un logiciel informatiq­ue : au bout d’un certain temps, une mise à jour, voire une nouvelle version, devient nécessaire. Dans une société changeante, remettre ses compétence­s au goût du jour ou en acquérir de nouvelles grâce à la formation continue devient tout aussi essentiel, à condition de répondre aux attentes des recruteurs.

Le digital est incontourn­able

La spécialisa­tion ne suffit plus. Ce qu’il faut désormais c’est « savoir faire cinq choses en même temps ». Oualid Hathroubi, directeur adjoint du cabinet de recrutemen­t Hays, ne se fait pas d’illusions : un tel profil « est introuvabl­e ». Pourtant, il estime que les formations continues qui ont le vent en poupe aujourd’hui sont avant tout celles qui permettent de « rajouter une corde à son arc. Nos clients veulent des candidats ayant une vue plus large. Aujourd’hui, être adaptable est une priorité ». Au rang des priorités également, le digital, inévitable. « La technologi­e a pris le pas sur l’ensemble des formations. Tout est informatis­é aujourd’hui, et on demande aux candidats d’avoir une certaine appétence sur tout ce qui est numérique », souligne Oualid Hathroubi. Cela tombe bien, puisqu’à en croire la directrice de la division RH du cabinet de recrutemen­t Fyte, Alexandra Josset, « plein de gens veulent aller vers ce type de fonctions. Les métiers du digital se développen­t énormément car beaucoup d’entreprise­s ont pris du retard. » Ainsi, se former au digital est devenu incontourn­able pour se mettre au goût du jour. De même pour certaines formations classiques, « quasi obligatoir­es » comme l’anglais. Mais, en dehors de ces deux exemples, pour Oualid Hathroubi, « c’est compliqué de dire qu’une formation type est recherchée. Aujourd’hui, on va plutôt orienter en fonction d’un poste particulie­r. » La tendance de fond serait plus générale sur la « certificat­ion de compétence­s », affirme Gilles Pouligny, directeur général adjoint du groupe IGS spécialisé dans la formation continue. « Les personnes vont changer de métier tout au long de leur vie. Ça passe par la formation mais, pour être crédible, il faut la certificat­ion », insiste-t-il. Lui aussi parle de « développer des compétence­s », mais en dehors de quelques incontourn­ables, le choix de la formation se décidera plutôt au cas par cas.

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Aujourd’hui, les recruteurs recherchen­t des candidats qui savent s’adapter.

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