20 Minutes

« ‘‘Baby Phone’’ est aussi une histoire d’amour »

Déjà au théâtre, le musicien de jazz revient au cinéma avec « Baby Phone »

- Propos recueillis par Caroline Vié

Michel Jonasz dort pendant une partie de Baby Phone d’Olivier Casas. Dans la peau d’un papa qu’on croit gâteux, il sommeille sur sa chaise avant d’ouvrir les yeux pour voler la vedette à ses partenaire­s, Medi Sadoun, Pascal Demolon et Anne Marivin. A 70 printemps, le musicien et comédien, actuelleme­nt sur la scène du Théâtre du Gymnase dans Les Fantômes de la rue Papillon, se confie sur son plaisir de faire l’acteur. Ce n’était pas frustrant de dormir pendant une partie du film ? Cela me permettait de penser à mon personnage tout en écoutant les autres se disputer. Je me préparais pour jouer ma partie, car il s’agit des premières scènes que j’ai tournées. Il m’arrivait de sourire en me disant que j’étais payé pour somnoler. Vous avez des points communs avec l’homme que vous incarnez ? Comme lui, j’ai tendance à être un papa poule qui aime arrondir les angles pour gommer les petits tracas du quotidien. C’était jouissif de lui donner vie. Ce film n’est finalement pas qu’une comédie, c’est aussi une histoire d’amour, d’amitié et de famille où chacun va apprendre des choses sur les autres et sur lui-même. C’est cela qui vous a attiré ? J’ai apprécié que l’histoire soit presque un huis clos et que, sous couvert de gags, elle aborde des thèmes plus sérieux. Le film questionne sur la force qui fait que certains sentiments peuvent résister aux aléas de l’existence. Cela permet de brasser toutes sortes d’émotions.

« Ce film est aussi une histoire d’amour, d’amitié et de famille. »

Jouer la comédie, c’est important pour vous ? C’est la carrière dont j’ai rêvé avant de me lancer dans la musique. D’ailleurs, il m’arrive de jouer de petits sketchs pendant mes concerts. C’est Elie Chouraqui qui m’a donné ma première chance à l’écran avec Qu’est-ce qui fait courir David ? et j’ai adoré ça. Est-ce difficile de mener les deux carrières de front ? En France, on a souvent tendance à compartime­nter : la musique d’un côté, le cinéma de l’autre, mais cela tend à changer. Il ne me semble pas que les deux métiers soient très différents puisque, dans les deux cas, il s’agit de se servir de son corps et de sa voix pour raconter des histoires.

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Le comédien, ici avec Medi Sadoun, se voit offrir un rôle tout en bienveilla­nce.

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