Un Gerard pas Piqué des hannetons
En dehors du foot, le défenseur central catalan est un homme multitâche
Il tentera, ce mercredi en 8e de finale retour de la Ligue des champions, de freiner les attaquants du PSG. Mais, après le match, Gerard Piqué reprendra tranquillement sa vie loin du foot. Car le défenseur est un joueur à part dans la sociologie du ballon rond. Chef d’entreprise, l’international espagnol a créé ou acheté des parts de toutes sortes de business, que ce soit dans les lunettes de soleil, les boissons énergétiques ou les jeux vidéo.
Futur président du Barça ?
« C’est un hyperactif, note François David, commentateur pour beIN Sports Espagne. Il gère aussi bien sa carrière de star du football qu’en dehors, où il emploie des centaines de personnes. » Devenu pote avec le boss de Facebook, Mark Zuckerberg – « un grand entrepreneur mais un type tout à fait normal » –, Piqué n’est pas juste un prêtenom. Il expliquait en juin dernier à L’Equipe Mag avoir passé deux jours entiers à fouiller les profils Facebook de ses employés chez Kerad Games, son entreprise de jeux vidéo, pour leur offrir des cadeaux personnalisés. « C’est quelqu’un d’humain, d’intelligent et d’ambitieux, admire Sergio, socio du Barça. Tout le monde l’adore ici. » A tel point que certains le voient même devenir président du Barça. « S’il arrête sa carrière à 35 ans, il sera président à 37, tranche François David. C’est un homme très respecté, dont la parole est très écoutée et qui est le premier à défendre les intérêts du Barça. » Et de la Catalogne. Quitte à ce que ça lui retombe dessus. Il lui est reproché son régionalisme, et notamment ses prises de positions politiques dans l’épineux débat sur l’indépendance. Favorable à la tenue d’un référendum, le défenseur a pourtant toujours évité de réclamer directement l’indépendance. Piqué mais pas fou.