La sécurité va mener grand train
Agents, caméras... La grande couronne va bénéficier de moyens supplémentaires
Le Syndicat régional des transports d’Ile-de-France (Stif) veut raccrocher les wagons de la sécurité dans la grande couronne. Différentes mesures ont été prises en ce sens et présentées, lundi, par la présidente du conseil régional, Valérie Pécresse (LR)
Des agents de sûreté dans les bus. Pour renforcer le sécurité dans les bus de la grande couronne, « 200 agents spécifiquement dédiés à la sûreté seront recrutés », a annoncé Valérie Pécresse, pour un budget estimé à 10 millions d’euros sur quatre ans. « La présence des médiateurs dans les bus est rassurante, mais insuffisante en cas de conflit », a-t-elle rappelé. Les agents de sûreté, eux, seront « habilités pour intervenir ». Outre un îlotage « rassurant et dissuasif », ils accompagneront la « mise en sécurité » des voyageurs et des conducteurs et « pourront procéder à des contrôles d’identité et retenir les contrevenants en gare ». En parallèle, le Stif finance le recrutement d’effectifs supplémentaires à la RATP et à la SNCF pour « rassurer les voyageurs et assurer la sécurité ». Enfin, les forces de sûreté, gérées séparément par la RATP et la SNCF, seront rassemblées en un même lieu sous l’autorité du préfet de police. « L’objectif de mise en oeuvre est fixé à 2019 pour un coût de 6 millions d’euros », précise le Stif.
La gratuité des transports pour tous les fonctionnaires de police. « Aujourd’hui, 30000 policiers de Paris et de la petite couronne bénéficient de “facilités de circulation” dans les transports franciliens. Il y a 9 000 policiers en grande couronne qui ne sont pour le moment pas concernés », a détaillé Valérie Pécresse. Le coût de cette mesure sera de 7 millions d’euros par an pour le Stif. Le développement de la vidéosurveillance. Si 23 000 caméras équipent déjà les gares et les stations de métro, Valérie Pécresse veut aller plus loin. D’ici 2018, « 100 % des bus seront vidéo-protégés et, en 2021, l’ensemble des trains et RER seront alors équipés de caméras de vidéo-protection ». Soixante-dix gares routières seront également équipées d’au moins une caméra. Le déploiement des chiens de détection. Dans le cadre d’une « détection plus rapide d’éventuelles menaces d’attentat », la région a annoncé le déploiement de 20 équipages opérationnels de cyno-détection d’ici la fin de l’année. Depuis 2014, le nombre de colis suspects a en effet augmenté de 122 % sur le réseau Transilien avec aujourd’hui 1528 interventions par an, soit plus de quatre par jour.