Bonne conduite pour le CPF
On peut désormais financer l’examen avec ses heures de formation
Une disposition prévue dans la loi Egalité et Citoyenneté permet, à partir de ce mercredi, de financer la préparation au permis de conduire via son compte personnel de formation (CPF)*. Décryptage.
Quel est l’objectif d’une telle mesure ? « Aujourd’hui, il y a plus de jeunes qui n’ont pas leur permis qu’il y a vingt ans », affirme Patrick Kanner, le ministre de la Jeunesse. Or, « dans certains territoires, le permis de conduire est un véritable permis de travailler », renchérit la ministre du Travail, Myriam El Khomri. D’où cette mesure « qui peut changer la vie de centaines de milliers de personnes », conclut Patrick Kanner.
Faut-il forcément avoir besoin du permis professionnellement pour en profiter ? Le financement de la préparation du permis par le CPF doit « contribuer à la réalisation d’un projet professionnel ou favoriser la sécurisation du parcours professionnel de l’actif, précise Patrick Kanner. Tous les actifs et demandeurs d’emploi [qui ont acquis des heures de formation sur leur CPF] se trouvent donc potentiellement en situation de bénéficier du dispositif. »
VQuelles auto-écoles accepteront ce financement ? La formation devra être organisée par une école de conduite agréée et ayant « la qualité d’organisme de formation professionnelle », ce qui est, à ce jour, le cas de 2 000 auto-écoles sur les 13 500 existantes. « L’objectif est que toutes le soient très prochainement », témoigne Patrick Kanner. Cette nouvelle possibilité de financement pourra se cumuler, notamment, avec le « permis à un euro par jour ».
Quelles sont les démarches à effectuer ? Il faut d’abord activer son CPF sur www.moncompteactivite.gouv.fr, renseigner son numéro de sécurité sociale et définir un mot de passe. Il s’agit ensuite de trouver une auto-école et de faire établir un devis. Enfin, il faut créer un dossier de formation sur www.moncompteactivite.gouv.fr. La préparation au permis a lieu en dehors du temps de travail du salarié, sauf si c’est l’employeur qui exige le permis. », conclut Patrick Kanner. *Enquête réalisée en ligne du 5 au 9 décembre 2016, auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française, selon la méthode des quotas.