Tokyo 2020, un exemple à suivre pour Paris 2024
Un membre français de la délégation nippone donne ses conseils
Acinq mois de la décision finale du Comité international olympique (CIO) sur le choix de la ville hôte des Jeux en 2024, tout conseil est bon à prendre pour Paris. Seul Français au sein du comité d’organisation des JO de Tokyo 2020, Tristan Lavier s’est retrouvé à bosser pour une agence en charge de la communication internationale de la candidature japonaise, début 2012. Pour 20 Minutes, il a livré les points forts du dossier nippon.
soutien populaire. Les Français doivent prendre exemple sur les Nippons qui se sont attachés à obtenir une grosse adhésion nationale. « Les membres du CIO restent la principale cible de la stratégie de com, mais ils ne vont pas aller où on ne veut pas d’eux », précise Tristan Lavier. Des réunions de quartier ont été organisées pour fournir des explications aux citoyens japonais et surtout tokyoïtes. Avec des arguments adaptés destinés à convaincre chaque frange de la population.
La place des sportifs. Avec Tony Estanguet et Teddy Riner, notamment, Paris 2024 peut se targuer d’avoir mis les athlètes au coeur de la candidature, pas comme en 2012. « Ce sont eux qui sont les plus motivés et qui ont la plus grande portée niveau communication », analyse Tristan Lavier. Les Japonais ne s’y sont pas trompés, en plaçant des sportifs et ambassadeurs en bonne place dans les présentations officielles ou dans le comité.
L’unité derrière la candidature. « Ce sont les candidatures unies qui gagnent », affirme Tristan Lavier. Nommée « All Japan » pour défendre cette idée, celle de Tokyo n’a pas manqué de rassembler derrière elle mairie, comité d’organisation et de nombreuses entreprises sponsors décidées à profiter du coup de projecteur offert par les JO. Pour parler au monde entier, Tokyo 2020 a aussi créé une dynamique allant dans un sens d’ouverture linguistique. En France, le slogan en anglais « Made for sharing » n’a pas manqué de faire grincer quelques dents.