20 Minutes

Jake Gyllenhaal a « convoqué ses cauchemars »

Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson sont pourchassé­s par un redoutable extraterre­stre

- Propos recueillis par Caroline Vié

Dans Life : Origine inconnue, Daniel Espinosa confronte des spationaut­es incarnés par Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson à un alien qui les traque dans une station spatiale. Ce film angoissant, brillammen­t réalisé, joue sur leurs peurs comme sur celles des spectateur­s. Pourquoi ce thriller de science-fiction vous a-t-il séduit ? Jake Gyllenhaal : Le scénario m’a vraiment fait flipper. J’en lis beaucoup et je sais souvent comment l’histoire va se terminer après quelques pages. Là, j’ai vraiment été très surpris tant par le déroulemen­t de l’intrigue que par la complexité des personnage­s. Rebecca Ferguson : La qualité de l’histoire m’a bluffée. Cela m’a tellement secouée que je me suis demandé si j’étais prête à m’investir dans ce rôle. Quand je me suis rendu compte que j’y pensais sans cesse, j’ai accepté. Comment imaginiez-vous l’extraterre­stre puisqu’il était créé en postproduc­tion ? R. F. : Il m’a fallu convoquer mes cauchemars et je les ai laissés m’entraîner très loin jusqu’à me sentir vraiment terrifiée. J’ai essayé de me souvenir des monstres qui me faisaient peur quand j’étais gamine : croque-mitaine avec des dents pointues ou bêtes aux tentacules très longs. J. G. : Daniel Espinosa me l’avait un peu décrit en me disant qu’il commencera­it sous la forme d’une bestiole d’apparence inoffensiv­e et plutôt mignonne qui se développer­ait de façon à prendre de plus en plus de place et de poids. Il m’avait parlé de tentacules et, dans les scènes finales, je me figurais qu’il s’agissait d’une énorme araignée belle et incroyable­ment dangereuse. Avez-vous été surpris quand vous avez vu la bête dans le film ? R. F. : Tout à fait, car quand j’essayais de la créer dans ma tête pendant le tournage, elle avait un look qui correspond­ait à mes propres peurs. Elle était devenue une matérialis­ation de mon angoisse. La vision de Daniel était forcément différente. J. G. : Le tournage ne peut rendre ce qu’on voit à l’écran. Daniel voulait que nous ressention­s une forme de paranoïa et il a très bien su nous donner l’impression que la bête était vraiment là, prête à nous attaquer. Je pense encore à elle, parfois.

 ??  ??
 ??  ?? Ce film de science-fiction joue sur les angoisses des spectateur­s.
Ce film de science-fiction joue sur les angoisses des spectateur­s.

Newspapers in French

Newspapers from France