Le centre de gravité du Rocher
On entend encore Pep Guardiola, avant le 8e de finale entre Manchester City et Monaco, parler de son admiration pour le jeu offensif monégasque et citer en exemple Benjamin Mendy. Le coach des Citizens n’avait que des compliments pour le latéral de l’ASM, capable de « faire des courses de 50 mètres et d’envoyer, au bout, des centres au millimètre ».
Grosse évolution
Cette saison, la régularité de Mendy dans sa qualité de centre est bluffante. Auteur de huit passes décisives (trois en Ligue des champions, cinq en Ligue 1), il a gagné sa place parmi les latéraux les plus performants d’Europe dans ce domaine. Quel changement, quand on se souvient de ses centres régulièrement envoyés au huitième poteau lors de ses trois saisons à l’Olympique de Marseille. En regardant ça de loin, on pourrait croire qu’il a appris à centrer en débarquant sur le Rocher cet été. « Ah non, il a toujours eu ce pied gauche au-dessus de la moyenne, corrige Johan Louvel, son coach au sein de la réserve du Havre, quand il avait 16-17 ans. C’est d’ailleurs ça qui en faisait un de nos plus gros potentiels. » L’évolution est à chercher ailleurs. « Pour réaliser un bon centre, il faut aussi gérer son physique, ses émotions. Et là-dessus, il a beaucoup progressé », juge son formateur. Confirmation chez les proches du joueur. L’un d’eux raconte à 20 Minutes que, cette saison, Mendy fait un gros boulot pour « être capable de centrer avec la même précision en état d’extrême fatigue ». Les résultats sont là, incontestables.