20 Minutes

Un « gosse » désactive le logiciel

- Fabrice Pouliquen

Malware Tech. A défaut de connaître son nom, il faudra se contenter de son pseudonyme sur Twitter. C’est celui du chercheur en sécurité britanniqu­e qui est parvenu à endiguer la cyberattaq­ue qui a frappé plus de 200 000 victimes dans au moins 150 pays depuis vendredi. S’il veut garder l’anonymat, on sait tout de même qu’il a 22 ans, qu’il vit dans le sud-ouest de l’Angleterre chez ses parents et qu’il a quitté l’école sans diplôme pour se consacrer à l’informatiq­ue, sa passion. Un petit génie donc, mais dont la prouesse relève plutôt du hasard, concède-t-il. Lorsqu’il découvre l’ampleur du « ransomware » (ou logiciel de rançon, qui chiffre les données d’un ordinateur et exige un paiement pour les décoder), samedi, il décide d’en obtenir copie et d’acheter (pour l’équivalent de 9,78 €) son nom de domaine. Une technique qui permet d’avoir un aperçu du fonctionne­ment interne du logiciel et de se rendre compte de sa propagatio­n. Ce sera le grain de sable qui fera dérailler le « ransomware ». Le logiciel était effectivem­ent conçu de sorte à bloquer la machine en cas de non-réponse du nom de domaine. Or, ce dernier a répondu lorsqu’il a été enregistré par Malware Tech et est devenu, de fait, inactif. Le « héros accidentel » ne crie pas non plus victoire. Sa parade ne fonctionne en effet que pour la version du logiciel qui a émergé vendredi. Il existe d’ores et déjà d’autres variantes et les experts en cybersécur­ité craignaien­t, dès lundi, de nouvelles perturbati­ons à venir…

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L’avatar du jeune homme qui a réussi à bloquer le « ransomware ».

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