Le Team Graff remet les gaz
L’écurie basée dans l’Essonne fait son come-back aux 24 Heures du Mans
Le Team Graff emprunte un nouveau virage. L’écurie de Morangis (Essonne) signe en effet cette année son grand retour aux 24 Heures du Mans (les 17 et 18 juin), après vingtquatre ans d’absence sur le circuit sarthois. L’occasion de découvrir ce qu’a sous le capot cette équipe née en 1982 et forte de 29 titres, dont ceux de champion de France en Formule 3 et Formule Ford.
A fond en endurance. « L’équipe s’est spécialisée dans la conduite de monoplace avant de s’adonner aux courses d’endurance », indique Julien Montlahuc, chargé de communication. Le programme 100 % endurance s’élève à environ 2 millions d’euros, hors coût d’investissement humain.
Au volant d’une LMP2. En 2016, l’équipe a remporté le titre de vicechampion en European Le Mans Series (ELMS), catégorie Le Mans Prototype 3 (LMP3), ce qui lui a permis, entre autres, d’engager deux voitures aux 24 Heures. Un des pilotes vient d’obtenir la pole position à l’épreuve de Monza (Italie). Il en a profité pour tester la voiture qu’il pilotera le 17 juin (pour les connaisseurs, il s’agit d’une LMP2 Oreca 07). « Par rapport à la LMP3, la LMP2 n’a rien à voir et, franchement, c’est une voiture de folie. Les vitesses en courbes sont incroyables, il n’y a rien à redire », a confié Enzo Guibert au site European Le Mans Series. Le déplacement et le montage de chacun de ces prototypes coûtent 200000 à 300000 €.
Pilotes expérimentés et novices. L’écurie Graff a participé 11 fois aux 24 Heures du Mans entre 1980 et 1993. Parmi les six pilotes engagés cette année, un seul n’a pas encore roulé sur le circuit. « Mais il s’entraîne sur simulateur », précise Julien Montlahuc. Tous les membres sont professionnels. L’un d’eux est « un gentleman driver, l’un des meilleurs d’Europe. Carossier, la semaine, Eric Trouillet pilote le week-end », détaille Julien Montlahuc. Avant de déplorer : « Très peu de pilotes français ont réalisé les 24 Heures du Mans. » D’où le souhait de l’écurie parisienne de poursuivre la formation de ces derniers.
Relève assurée, ambition assumée. Le fils d’Eric Trouillet, Adrien, fait partie des jeunes formés par le Team Graff. A 22 ans, il empruntera le circuit du Mans, pour la course d’ouverture. L’écurie compte participer au championnat du monde d’endurance (WEC), en 2018. « Tout du moins prendre part à quelques manches », espère Julien Montlahuc.
Pour la petite histoire. Le nom de l’équipe a été choisi par les fondateurs de l’écurie, Jean-Philippe Grand et François Fayman. Il emprunte les trois premières lettres du patronyme de l’un et les initiales de l’autre, d’où Graff.