La fac par alternance, c’est possible
Le dispositif a des avantages qui attirent de plus en plus les étudiants du supérieur
Le nombre d’alternants à l’université a explosé ces dix dernières années. C’est le constat posé par Etienne Gless, journaliste pour L’Etudiant.fr, à l’aide des chiffres du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « En 2005-2006, 5 392 jeunes préparaient une licence en alternance. En 2014-2015, ils étaient 15 830. Soit une hausse de 193,6 %. » Mais pourquoi ? Premièrement, certains diplômes offrent un accès rapide et (presque) garanti à l’emploi. « Beaucoup d’entreprises cherchent des bac + 2 ou + 3 dans
« 80 % des diplômés alternants sont en CDD ou CDI six mois après leur sortie »
Eric Léonel, assesseur la banque et l’assurance (commerciaux, conseillers, souscripteurs…), explique Etienne Gless. Les campagnes de recrutement sont récurrentes. » Le secteur de l’industrie est lui aussi en demande et plus spécifiquement « de bac + 2 ou + 3 sur des postes d’encadrant ou de techniciens ». Autre domaine en forme, le numérique « qui commence (lui aussi) à s’ouvrir à l’alternance », grâce au développement du big data dans les entreprises. Deuxièmement : les heures passées en entreprise offrent de réels bénéfices. « Les entreprises réclament de l’expérience, à l’heure où l’entrée dans le monde du travail est plus compliquée », précise Xavier Baux, président de la chambre syndicale des organismes de formation en alternance. Autrement dit, un apprenti partirait avec une longueur d’avance par rapport à un étudiant au parcours classique. Eric Léonel, assesseur à l’université de Créteil, donne des chiffres dans ce sens. « Nous avons 1 850 apprentis. 80 % des diplômés sont en CDD ou CDI six mois après leur sortie. Un chiffre qui monte à 95 % après vingt-quatre mois. »
Mieux qu’une bourse
Mais si l’alternance contamine nos amphis, il y aussi une raison financière. Le système permet aux étudiants de mettre du beurre dans les épinards et de pallier une absence de bourse. Dans le domaine, les rémunérations vont de 606 € pour un jeune entre 18 et 20 ans en 1ère année et jusqu’à 1154 € pour un apprenti de 21 ans ou plus en fin de cycle. De quoi être plus serein à la fin du mois.
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