Un beau jour pour donner son sang
La Journée mondiale des donneurs de sang aura lieu le 14 juin partout en France
Mercredi 14 juin. C’est la date choisie par l’Établissement français du sang (EFS) pour l’organisation de la Journée mondiale des donneurs de sang ainsi que de l’opération #MissingType. Toutes les marques, institutions et particuliers sont invités à faire disparaître les lettres A, B,O – qui correspondent aux groupes sanguins – de leurs logos, sites Internet, comptes Facebook ou Twitter. L’opération se tient jusqu’à samedi et a pour objectif de sensibiliser les jeunes sur l’importance de faire don de son sang. « Quand un jeune vient donner son sang, il tend un bras pour l’infirmière, l’autre pour faire un selfie, lance Philippe Moucherat, directeur de la communication à l’EFS. Avant, on donnait parce que son père donnait aussi, alors qu’aujourd’hui les gens veulent montrer leur engagement, le partager, et cela passe par les réseaux sociaux. » À travers cette nouvelle campagne, mise en place dans 22 pays depuis 2016, l’EFS espère mobiliser de nouveaux jeunes donneurs et surtout les fidéliser.
Une péremption rapide
« L’EFS a 1,7 million de donneurs réguliers, mais 170 000 sortent chaque année. Nous avons besoin de renouveler ce socle avec la nouvelle génération », insiste François Toujas, président de l’EFS, précisant qu’il est possible de donner son sang dès 18 ans. Afin de pouvoir prendre en charge le million de malades annuels concernés, l’EFS doit collecter en moyenne 10000 dons par jour. Il n’est jamais à l’abri d’une pénurie. « Pendant les vacances, les périodes de ponts ou les épidémies, les gens se mobilisent moins. Le problème, c’est que les produits sanguins ont une date de péremption », rappelle François Charpentier, directeur de la chaîne transfusionnelle de l’EFS. Comptez un an pour le plasma, 42 jours pour les globules rouges et seulement 5 pour les plaquettes. « Même si la collecte de plaquettes est bonne le lundi, elle ne m’assurera pas mon samedi », explique-t-il. Pour réussir son pari, l’EFS semble déterminé à s’inscrire dans une dynamique contemporaine de communication. L’opération #MissingType n’est d’ailleurs qu’un premier pas. Une application devrait être lancée début 2018. « Les donneurs recevront des notifications. S’ils sont partis dans un pays contre-indiqué, elle leur dira combien de temps attendre avant de pouvoir refaire un don et la géolocalisation leur indiquera les centres EFS à proximité », s’enthousiasme Philippe Moucherat.